Céréales
Les cours du blé tendre au seuil de résistance
Malgré les inquiétudes persistantes pour la production de blé et d’orge en Europe, française notamment, les cotations du blé tendre peinent à percer le plafond psychologique des 190 euros/t sur Euronext.
Malgré les inquiétudes persistantes pour la production de blé et d’orge en Europe, française notamment, les cotations du blé tendre peinent à percer le plafond psychologique des 190 euros/t sur Euronext.
Les prix des céréales françaises affichent globalement une progression entre les 3 et 10 juillet, mais la tendance était à l’effritement des cours en ce début de semaine.
En blé tendre, les inquiétudes pesant sur la production française n’ont pas disparu, mais les cours sur Euronext ont atteint un niveau de résistance (proche des 190 euros la tonne) sans parvenir à le dépasser, entraînant un retrait technique des cours, que l’orge a aussi suivi en sympathie. Les échos concernant la récolte 2018 de blé tendre sont pour l’instant assez contradictoires, et il est encore tôt pour émettre des conclusions. Alors que Stratégie Grains a annoncé une estimation de récolte à 33,2 Mt le 29 juin, jugée très basse par une majorité d’observateurs, Agreste a publié le chiffre de 36,08 Mt (-1,3 % par rapport à l’an dernier) le 10 juillet. Le service statistique du ministère de l’Agriculture a également estimé les productions d’orge et de blé dur respectivement à 12,9 Mt et 1,86 Mt. Dans les champs hexagonaux, selon le dernier rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, au 1er juillet, les conditions de culture bonnes à très bonnes du blé tendre hexagonal se sont détériorées, perdant 1 point sur la semaine à 73 % (66 % l’an passé à la même époque), alors que la moisson démarre sur le territoire national.
En orges d’hiver, les récoltes sont avancées à 76 % (56 % en 2017) alors que les conditions de culture bonnes à très bonnes affichent un retrait à 69 % (62 % l’an dernier). En maïs, les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables à 74 % (81 % l’an dernier).
En Allemagne aussi, un recul de la production est attendu, à 20,3 Mt par l’Association des producteurs allemands. Des craintes persistent également du côté de la zone mer Noire où les conditions très sèches conjuguées à de fortes chaleurs ne favorisent pas les productions de blé en Russie. Selon le ministère de l’Agriculture, 9 % des parcelles de blé auraient été récoltées, affichant un rendement moyen de 3,71 t/ha contre 4,29 t/ha pour la production 2017. Les opérateurs seront attentifs à la sortie du prochain rapport de l’USDA ce vendredi.
Activité ralentie sur le marché français
Le volume d’affaires est restreint actuellement comme souvent à l’approche de la moisson. Les opérateurs sont bien couverts et attendent d’y voir plus clair sur la qualité du blé et de l’orge pour se positionner à l’achat. Sur le marché mondial, on notera les achats de 175 000 t de blé russe par l’Égypte et de 1,740 Mt d’orge fourragère par l’Arabie saoudite.