Les coopératives face aux défis de la restructuration
Les temps ont changé depuis que Terrena tentait la réunion de deux grosses coopératives de cultures très différentes. La crise agricole a touché tous les secteurs. Et la volatilité des prix a mis les pendules à l’heure de la restructuration. Denis Manac’h, président de Coopagri Bretagne et du futur ensemble, Triskalia, constitué avec Eolys et Cam 56, s’étonne encore de la rapidité avec laquelle s’est opéré le rapprochement accepté aux dernières assemblées générales. « La volonté de quelques hommes a dépassé les clivages historiques », commente-t-il. Les premiers échanges avec Eolys, fondée sur les cendres d’Unicopa, remontent à avril 2009. Il faut préciser que Coopagri et Eolys ont des adhérents en commun. La rapidité elle-même est une alliée. Si le rapprochement traîne, « on trouve mille et une raisons d’y renoncer, le doute et l’anxiété s’installent », confie Denis Manac’h. Aujourd’hui, les coopérateurs sont demandeurs d’optimisation, à commencer par la logistique. Ils veulent des contrats solides et des dividendes. Ils partagent des ambitions comme celle d’avoir un outil performant et des compétences pour le développer. Des activités minoritaires et transversales, comme le bio chez Triskalia, élargissent leurs perspectives. Les alliances et fusions sont encouragées par Coop de France et facilitées par l’expérience des décideurs. Après la constitution de Laïta, la fusion d’Eurial et du Glac, et l’émergence de Triskalia, elles pourraient se poursuivre.