Les contraintes de transport pèsent sur la compétitivité
Lors de la présentation des bilans prévisionnels céréaliers d’avril Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, a pris soin de préciser que ces bilans pourraient être modifiés selon l’évolution de la grève SNCF, constatant que d’ores et déjà, « de nombreux contrats signés impliquant une logistique ferroviaire, pourraient ne pas être honorés en raison de ce mouvement social ». Le transport fluvial est, quant à lui, perturbé par les fortes pluies de ces dernières semaines et le trafic routier, déjà saturé n’est pas en mesure de pallier les défaillances des deux autres. Ajoutons à ce handicap conjoncturel le raffermissement de l’euro et la baisse du rouble ; la compétitivité du blé français est sérieusement compromise. Néanmoins, pour la semaine 41 de la campagne, les flux de blé vers les pays tiers ont atteint 420 000 t. La France conserve une avance confortable sur 2017, avec 5,8 Mt sorties contre 3,55 (bilan global UE : 15,25 Mt, contre 19,96 Mt). Les chargements de blé dans les ports français ont été importants (232 000 t à Rouen, essentiellement Algérie et Maroc). Ce rythme risque de ne pas se maintenir longtemps. Les marchés physiques ont suivi le repli d’Euronext ; le blé rendu Rouen s’affiche à 158 €, vendeur, 157 acheteur. La nouvelle récolte cote 167,50 € ; légère détente sur l’orge fourragère, à 165 € rendu Rouen et 163/164 en nouvelle récolte. Marché très calme en maïs. Le colza évolue peu, entre soja ferme et huile de palme baissière