Les consommateurs attendront la baisse
Les consommateurs vont-ils bénéficier de prix allégés en 2024, voire dès cet automne ? Le gouvernement le souhaite ardemment. Il veut obliger les Danone, Nestlé, Lactalis, Mondelez, Bigard, etc., et aussi les Sodiaal, LDC, Sodebo, Léa Nature, St Michel Biscuits, etc., –au total une soixantaine de grands fournisseurs agroalimentaires– à entrer en négociation afin que les baisses de coûts ruissellent aussi rapidement que possible jusqu’aux prix en rayon des marques les plus prisées. Les industriels ne demandent pas mieux que de remonter leurs ventes, mais ils restent prudents, et pour cause. Les coûts toujours enflés d’approvisionnement sont passés en revue sur le web Les Marchés dans un article du 22 septembre. Ainsi, le prix du porc à Plérin et des gros bovins à l’abattoir demeurent historiquement élevés ; les œufs servant à fabriquer les ovoproduits qu’utilisent les industriels ont eu une poussée de fièvre à la rentrée ; le sucre flambe ; le cacao s’envole ; la tomate bat des records. Et les produits laitiers, bien qu’en chute, n’inspirent pas confiance. Si la sécheresse en Espagne est occasionnelle, la décapitalisation en élevage est structurelle et le manque de bêtes à abattre et de lait à transformer va perdurer.