Aller au contenu principal

Les appétits du Nantais Essor Agro

Philippe Madec, directeur d'Essor Agro.
© Th .G.

Opérateur global en immobilier d’entreprise, le groupe Essor, anciennement DPG-Delta, se réorganise. La direction de sa nouvelle branche Essor Agro, issue du Nantais Delta Engineering, a été confiée voici trois mois à Philippe Madec, ingénieur agroalimentaire et ancien du groupe d’ingénierie Pingat. Installée à Saint-Herblain (44), l’équipe dédiée aux projets agroalimentaires en maîtrise d’œuvre, composée de vingt personnes et appelée à s’étoffer, est désormais distincte de celle gérant les projets clé en main. « Le secteur agroalimentaire demande des spécialistes, des références. Et l’on travaille mieux quand on répond à un type précis de clientèle », explique Philippe Madec.

L’équipe d’Essor Agro, qui compte deux autres ingénieurs agronomes, maîtrise les problématiques spécifiques au secteur en termes de marche en avant, matériaux, fluides, logistique, nettoyage… Elle assure aussi des missions sur le plan environnemental, de plus en plus prégnant sur nombre de projets. Grâce à une compétence interne, Essor Agro apporte même une plus-value des procédés sur le secteur de la viande, dense sur les régions Pays de la Loire et Bretagne.

60 000 m² signés en 2016

Essor a réalisé l’an dernier 17 000 m² sur huit projets dans le secteur agroalimentaire, surtout sur l’ouest de la France. Elle a par exemple conduit l’extension et le réaménagement de la chocolaterie bio Saveurs et Nature à Saint-Sulpice-le-Verdon (85) ou encore la restructuration d’un abattoir en laiterie à Remouillé (44) pour un groupement d’éleveurs. Des projets sur mesure pour de petites structures, où la relation humaine joue un rôle clé. « Pour ces petits industriels, c’est souvent le projet de leur vie, une relation de confiance doit s’instaurer », souligne Philippe Madec.

Essor a aussi réalisé le nouveau site logistique de 6 000 m² d’Atlagel, distributeur en produits frais et surgelés, sur le nouveau pôle agroalimentaire de Rezé, que viendra rejoindre le futur Min de Nantes. Le transfert de ce Min, le second de France, est générateur d’activité pour Essor, avec des projets en cours à Rezé pour les sociétés Méchinaud et Lebeaupin, sans oublier la réalisation, tout juste achevée, du nouveau site de 6 600 m² des Côteaux nantais à Remouillé.

Essor Agro livrera cette année 20 000 à 25 000 m². Et le groupe annonçait en début d’année 60 000 m² signés sur l’année 2016. Afin de conforter cette dynamique, Essor compte développer de plus gros projets. Le groupe se positionne désormais sur des projets clé en main supérieurs à 10 millions d'euros de travaux, notamment pour des acteurs nationaux de la logistique.

Philippe Madec souhaite aussi « fidéliser des grands groupes industriels nationaux. Nous travaillons beaucoup avec des PME régionales, en "one shot". Les grands groupes amènent une activité récurrente, comme des extensions ou des remises aux normes ». Essor Agro entend enfin conquérir le marché étranger, où la société a déjà conduit des projets au Maroc, en Tunisie et au Sénégal. Illustration de cette ambition en Tunisie, où elle va réaliser un abattoir public de 5 000 m² pour les sept villes du Grand Sfax.

Une ambition nationale

DPG-Delta s’est rebaptisé Essor en juin 2017 pour gagner en visibilité. Ses six domaines d’expertise se déclinent désormais sous la marque Essor : Développement, Ingénierie, Clé en main, Agro, Immobilière et Investissement. Ce changement de dénomination s’accompagne du programme Ambition France 2020. Le cap fixé par le président-directeur général David Pouyanne est de « devenir un acteur national de référence ». Essor a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 41 M€ avec 123 salariés, pour un montant de travaux de 130 M€. À l’horizon 2020, le groupe vise un CA de 150 M€, des effectifs de 250 personnes et 300 millions de travaux annuels. Afin de financer cette croissance, Essor vient de boucler une émission obligataire de 4 M€.

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

broutards charolais en centre de tri
Envolée des prix des broutards : « les conditions sont réunies pour que les prix restent élevés »

Les prix des broutards français atteignent des niveaux inédits, car l’offre manque pour répondre à une demande bien présente,…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio