Céréales
L’épidémie de coronavirus fait plonger les marchés
Les cours des matières premières agricoles ont chuté dans le sillage des marchés financiers et du pétrole chahutés par les craintes liées au développement de l’épidémie de coronavirus, mais semblent se ressaisir.
Les cours des matières premières agricoles ont chuté dans le sillage des marchés financiers et du pétrole chahutés par les craintes liées au développement de l’épidémie de coronavirus, mais semblent se ressaisir.
Période du 25 février au 3 mars. Le développement de l’épidémie de coronavirus depuis une vingtaine de jours sur l’ensemble du globe a entraîné l’économie mondiale à la baisse, pétrole et marchés financiers en tête. Les opérateurs ont surtout redouté ce ralentissement, débouchant sur une baisse de la demande, entraînant logiquement le retrait des cours des matières premières agricoles. Après plusieurs séances de baisse, les marchés à terme agricoles mondiaux semblent sortir la tête de l’eau après certaines annonces rassurantes en ce début de semaine. Plusieurs banques centrales ont annoncé leur soutien en cas de net recul de l’économie internationale liée à l’expansion du coronavirus, permettant le retour d’une certaine sérénité. Pour autant, les cours du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs affichent un fort recul sur les marchés physiques français depuis la découverte du virus en Chine. Sur le plan fondamental, des éléments de soutien apparaissent avec l’annonce de conditions sèches à venir au Brésil qui pourraient affecter la production de maïs. En France, les pluies incessantes font craindre un important report des blés d’hiver vers d’autres cultures de printemps. Selon FranceAgriMer, les conditions de culture bonnes à très bonnes du blé tendre et de l’orge reculent respectivement en semaine 8 de 65 % à 64 % (85 % en 2019) et de 67 % à 66 % (80 % en 2019). Celles du blé dur sont stables à 66 % (83 % en 2019). Les semis d’orge de printemps progressent à 32 % (66 % en 2019). En revanche, les conditions de culture du blé sont bonnes aux États-Unis et en Russie actuellement.
L’activité sur les marchés physiques français se concentre sur le portuaire en blé comme en orge. Sur l’intérieur, les meuniers achètent de l’ancienne et de la nouvelle récolte. Les fabricants d’aliments du bétail privilégient l’orge et le maïs au blé. Sur le marché international, on notera les achats de l’Arabie saoudite (715 000 t de blé à 247,46 $/t Caf, livraison avril-juin) et de la Tunisie (125 000 t dont des origines françaises, à 232,92-233,92 $/t Caf).
Rapport mensuel du CIC
Dans son rapport mensuel sorti fin février, le Conseil international des céréales estime les stocks mondiaux de blé tendre à 275 Mt pour 2019-2020 au 27 février, contre 272 Mt en janvier, compte tenu d’une baisse de la consommation de 1 Mt sur la même période, à 753 Mt, et d’une hausse de la production de 2 Mt, à 763 Mt. En maïs, le CIC prévoit des réserves mondiales 2019-2020 à 284 Mt en février, contre 283 Mt le mois précédent.