Céréales
L’épidémie de coronavirus fait chuter les cours du blé tendre
Le blé tendre français cumule les éléments baissiers – recul des bourses mondiales et chute des cours du pétrole, sur fond d’épidémie du Covid-19, et euro en hausse – et affiche une baisse de près de 10 euros la tonne sur la semaine.
Le blé tendre français cumule les éléments baissiers – recul des bourses mondiales et chute des cours du pétrole, sur fond d’épidémie du Covid-19, et euro en hausse – et affiche une baisse de près de 10 euros la tonne sur la semaine.
Période 3 au 10 mars. Les conséquences de la propagation du coronavirus à l’échelle mondiale continue d’affecter les marchés des matières premières agricoles. Aux reculs des bourses mondiales s’est ajoutée une chute des cours du pétrole (à la suite de l’absence d’accord de l’Opep pour réduire l’offre mondiale), avec pour effet de limiter la capacité importatrice de certains pays clients de la France. C’est le cas de l’Algérie qui fait face à d’importantes difficultés financières. De plus, les céréales françaises ont dû conjuguer ces éléments baissiers avec une monnaie européenne en hausse par rapport au dollar états-unien et au rouble russe, défavorisant ainsi les productions de l’Union européenne. Tous ces éléments ont ainsi pesé sur les cours du contrat blé d’Euronext, dont l’échéance Mars s’achève, entraînant dans son sillage les marchés physiques du blé et de l’orge français. En maïs, les cours ont également dévissé, mais dans une moindre mesure qu’en blé. L’activité sur le territoire hexagonal reste soutenue dans les zones portuaires. Les meuniers et la nutrition animale procèdent à quelques achats.
Notons que l’orge brassicole subit de plein fouet l’épidémie du coronavirus avec une demande mondiale en bière revue en très nette baisse, de nombreux évènements ayant été annulés à l’échelle mondiale. « La consommation de bière en Chine a baissé de 70 % depuis décembre 2019. Les malteurs chinois arrêtent leur production. Cela pèsera lourdement sur la demande en malt et donc en orge », a affirmé, à l’AFP, Li Zhao Yu, responsable du bureau de Pékin de France Export Céréales. Autre crainte : une pénurie possible de produits phytosanitaires à venir d’ici à quatre mois, selon les déclarations de Pierre-Yves Busschaert, responsable des Affaires économiques de l’UIPP, cité par l’AFP.
Conditions climatiques préoccupantes en France
De nouvelles pluies sont attendues sur l’Hexagone cette semaine. Selon FranceAgriMer, 33 % des surfaces d’orge de printemps (7 % dans les Hauts-de-France par rapport au 82 % l’an dernier la même semaine) sont plantées contre 88 % l’an dernier à la même époque ! Les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables en blé tendre et en repli pour l’orge d’hiver sur la semaine, respectivement estimées à 64 % et 65 % (64 % et 66 % la semaine dernière, 86 % et 80 % en 2019). Aux États-Unis et en Russie, les conditions de culture du blé sont, en revanche, toujours favorables. Cependant, le Brésil attend des conditions défavorables pour sa production de maïs.