Le sucre remonte, le café et le cacao à la peine
Le cours du sucre s’est inscrit en léger retrait en début de semaine dernière, mais s’est repris après la publication des données de l’Association brésilienne de l’industrie de la canne à sucre (Unica) sur la récolte pour la première quinzaine de juin. Selon l’Unica, la production de sucre de la région Centre-Sud s’est établie à 1,98 million de tonnes sur la première quinzaine de juin, contre 2,39 millions sur la même période l’année précédente. Les données de l’Unica confirment que les producteurs ont privilégié l’éthanol au sucre, pour profiter de la hausse des prix de l’essence alors que le sucre, au contraire, est en berne.
Le café a reculé sur la semaine, particulièrement dans le cas du robusta. La récolte brésilienne a commencé, un moment important pour le marché puisque le Brésil est le premier producteur mondial d’arabica et un producteur important de robusta. Le robusta qui est récolté va arriver plus vite sur le marché pour des raisons comptables, or la demande occidentale est en berne pendant l’été. Néanmoins, si les marchés d’Europe et d’Amérique du Nord sont matures, il y a un potentiel de croissance en Asie du Sud et du Sud-Est. Les barrages culturels seront toutefois nombreux dans ces régions, où la boisson traditionnelle reste le thé.
Les prix du cacao se sont inscrits en léger retrait sur la semaine. Les marchés sont plutôt en berne à moyen terme, car la météo semble plutôt bonne en Afrique de l’Ouest, principale région de production du cacao. La semaine précédente, de violentes inondations avaient paralysé Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial. À plus long terme, ces intempéries ont au moins humidifié la terre, ce qui était essentiel pour que la récolte de 2018-2019 soit un succès.