Le sucre monte, le cacao et le café souffrent
Les prix du sucre montaient légèrement la semaine dernière, après avoir connu un bref pic jeudi, à 554,50 $ la tonne de sucre blanc et à 21,20 cents la livre de sucre brut, au plus haut depuis trois semaines. La baisse de plus en plus marquée de la production indienne pourrait intensifier le déficit de l’offre de sucre d’un million de tonnes, à 5,3 millions de tonnes. La baisse de la production indienne pousse les investisseurs à spéculer sur une éventuelle baisse des taxes à l’importation dans le pays, alors que les prix augmentent déjà pour les consommateurs.
Le café a atteint vendredi des plus bas en un mois à Londres comme à New-York, à respectivement 2 146 $ la tonne de robusta et 144,70 cents la livre d’arabica. Il n’y a pas de nouvelle majeure sur une possible hausse de la demande, mais la récolte brésilienne pourrait être moins mauvaise qu’annoncée précédemment, selon les données météorologiques analysées par les marchés. En janvier, les cours du café avaient grimpé, le robusta atteignant son plus haut niveau en plus de cinq ans. Dans le même temps, les cours du robusta avaient atteint un record de prix en plus de cinq ans en janvier, alors que la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab) prévoyait une récolte en baisse de 15 % en 2017.
Le cacao a continué de creuser ses pertes, atteignant 1 663 livres sterling la tonne jeudi à Londres, à son plus bas depuis plus de trois ans, et 2 052 dollars la tonne vendredi à New-York, à son plus bas depuis près de quatre ans. Les prix semblent commencer à se stabiliser, peut-être que le marché a enfin digéré la série de mauvaises nouvelles qui s’est enchaînée sur les dernières semaines. Les cours du cacao sont en effet pénalisés par l’offre comme par la demande. Selon les données publiées la semaine dernière par l’organisation internationale du cacao (ICCO), l’offre sera moins déficitaire que prévu en 2016. A priori, la production en Afrique de l’Ouest sera élevée, mais des problèmes sur la chaîne logistique rendent les informations peu claires. En Côte d’Ivoire, des tensions opposent le gouvernement et les acheteurs.