Le sucre baisse, le café stagne, la hausse du cacao inquiète
Le sucre blanc a touché son plus bas depuis plus de neuf ans mercredi, à 311,40 $/t de sucre blanc à Londres. Les marchés se focalisent sur l’Inde, dont les prévisions de production ont été revues à la hausse à plusieurs reprises. Le pays devrait devenir exportateur net, contre importateur net la saison passée. Au Brésil, l’Union brésilienne de l’industrie de canne à sucre a fait état d’une hausse de la récolte de canne, même si la production de sucre est stable par rapport à l’année précédente. Les raffineurs brésiliens de canne à sucre transforment leur matière première en éthanol du fait de la faiblesse des prix.
La tonne de robusta s’est ressaisie mardi avant d’effacer une partie de ses gains sur la semaine, tandis que l’arabica a également repris un peu de valeur. Le marché est divisé sur les perspectives de la récolte 2017-2018, même si la plupart des acteurs tablent sur un surplus de l’offre. Les investisseurs semblent laisser de côté le fait que, même avec deux années de surplus, les stocks mondiaux ne seront pas très élevés.
Jeudi, le cacao a repoussé ses récents sommets en s’échangeant pour 1 907 £/t à Londres, à son plus haut depuis près de deux ans, et à 2 943 $/t à New York, à son plus haut depuis 15 mois. Les récoltes vont bientôt commencer. Les prix sont plus élevés aux États-Unis qu’en Europe car le cacao disponible provient du Cameroun, un producteur peu prisé des raffineries européennes. À plus long terme, alors que la demande est repartie à la hausse en Asie et en Europe, il n’y a aucun signe de hausse de la production, donc le marché pourrait être en déficit. La demande de chocolat a été particulièrement élevée dans l’hémisphère Nord en raison d’un hiver rude, et du cacao peu coûteux. Les paris trop nombreux des marchés financiers rendent le cacao extrêmement vulnérable à des prises de profits.