Céréales
Le retour des pluies aux États-Unis dope les cours
Malgré l’attente de récoltes abondantes en Europe, le rebond des cours à Chicago permet une remontée des prix du blé et du maïs sur Euronext.
Malgré l’attente de récoltes abondantes en Europe, le rebond des cours à Chicago permet une remontée des prix du blé et du maïs sur Euronext.
Période du 11 au 18 juin. Portées par le marché à terme de Chicago depuis le retour des pluies dans les zones de production aux États-Unis, les cotations des contrats blé et maïs ont progressé sur Euronext depuis le 10 juin. Les précipitations dans la Corn Belt ont de nouveau stoppé les travaux de semis dans cette région, dopant les cours de la céréale outre-Atlantique, et en sympathie ceux du blé. Ainsi, les prix ont repris le chemin de la hausse sur les marchés physiques français. L’orge fourragère a également affiché une progression, dans le sillage du blé tendre. Notons que les températures plutôt chaudes en Europe et sur la zone mer Noire participent aussi à cette bonne tenue des cours, même si les retombées sont à ce jour à relativiser par rapport aux précipitations aux États-Unis. En effet, les cultures se portent très bien pour le moment et les volumes s’annoncent prometteurs sur l’ensemble de cette zone géographique.
Dernier élément potentiellement haussier, les autorités australiennes ont réduit leur estimation d’exportation de blé à 11,7 Mt pour la prochaine campagne (14,2 Mt en mai) compte tenu d’une production amoindrie par la sécheresse.
Dans les champs hexagonaux, FranceAgriMer n’a pas constaté d’évolution particulière, en semaine 23, concernant les parcelles bénéficiant de conditions de culture bonnes à très bonnes. L’état des surfaces est stable en blé tendre (à 80 %, à comparer aux 76 % de 2018), en orge d’hiver (à 74 %, contre 74 % en 2018) et en maïs (à 82 %, contre 74 % en 2018). Les récoltes d’orge d’hiver débutent.
D’après l’observatoire européen de la Commission européenne Mars, les rendements moyens en blé tendre pour l’Union européenne s’élèveraient à 6,1 t/ha (6,05 t/h estimées le mois dernier, en hausse de 8,6 % par rapport à l’an dernier et de 2,7 % par rapport à la moyenne de 5 ans). Autre chiffre paru le 17 juin, l’estimation d’exportation de blé par l’Australie à seulement 11,7 Mt, selon les institutions du pays, à comparer aux 14,2 Mt attendues le mois dernier.
Importation de maïs toujours haute
Par ailleurs, pour la Commission européenne, les exportations sur 2018-2019 s’élèveraient respectivement, au 17 juin, à 19,85 Mt (20,43 Mt l’an passé à même époque) pour le blé tendre, 4,24 Mt (5,428 Mt) pour l’orge et 2,73 Mt (1,56 Mt) pour le maïs. Les importations de maïs au sein de l’Union européenne s’élèveraient quant à elles à 22,98 Mt contre 17,03 Mt l’an dernier à même date.