Le premier critère d’achat pour la viande ? Le prix !
Le local, le bien-être animal, l'environnement, ces critères perdent du terrain en contexte d’inflation. Pour les consommateurs, le prix est remonté en tête des critères d’achat pour la viande.
Le local, le bien-être animal, l'environnement, ces critères perdent du terrain en contexte d’inflation. Pour les consommateurs, le prix est remonté en tête des critères d’achat pour la viande.
Pour 57 % des Français, le premier critère d’achat pour la viande est le prix, selon les résultats d’une étude Toluna Harris Interactive pour le Réseau Action Climat 1 . C’est 10 points de plus qu’en 2021, reflet du contexte inflationniste et du retour à la normale post-Covid. Le goût reste incontournable, c’est un critère pour 54 % des Français, stable sur deux ans, mais la provenance perd du terrain, elle compte pour 51 % des consommateurs contre 58 % il y a deux ans. Parmi les critères pris en compte par moins de la moitié des sondés, le bien-être animal (41 %, -2 % en deux ans), le label (33 %, - 3 % en deux ans). La plus forte baisse est accusée par le critère « juste rémunération des producteurs » qui n’est plus pris en compte que par 24 % des Français contre 34 % en 2021. On peut néanmoins retenir que 44% des Français citent au moins un critère écologique parmi les principaux critères d’achat de viande.
6 Français sur 10 ont diminué leur consommation de viande en 3 ans
57 % des sondés déclarent consommer moins de viande qu’il y a trois ans, dont 23 % « beaucoup moins ». Ce sont surtout les femmes qui ont réduit leur consommation puisqu’elles sont 68 % dans ce cas. Si les Français mangent moins de viande, c’est davantage pour des raisons économiques (58 % de ceux qui ont baissé leur consommation), que pour leur santé (37 %), le bien-être animal (35 %) et parce qu’ils pensent que la viande est mauvaise pour l’environnement (35 %). L’argument prix a bondi de 25 points par rapport à 2021 ! Au total, 34% des Français qui indiquent à avoir réduit leur consommation de viande au cours des 3 dernières années s’inscrivent dans un objectif de long terme, souhaitant encore réduire leur consommation à l’avenir, toujours pour des raisons économiques alors qu’auparavant la motivation à la la baisse était avant tout liée à la santé ou l’environnement.
1 : Enquête réalisée en ligne du 10 au 14 mars 2023 sur un échantillon de 1 078 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e). Les évolutions sont présentées par rapport à la première vague du baromètre, réalisée du 16 au 18 février 2021