Le dioxyde de titane a-t-il vraiment disparu ?
Depuis son interdiction sur le marché français, le dioxyde de titane, ou colorant E171, ne doit plus se trouver dans les denrées alimentaires commercialisées. Des enquêtes de la DGCCRF montrent que la loi est globalement respectée mais des non-conformités persistent.
Depuis son interdiction sur le marché français, le dioxyde de titane, ou colorant E171, ne doit plus se trouver dans les denrées alimentaires commercialisées. Des enquêtes de la DGCCRF montrent que la loi est globalement respectée mais des non-conformités persistent.
Depuis le 1er janvier 2020, les produits alimentaires contenant l’additif E171 (dioxyde de titane) sont désormais interdits de mise en marché en France. Depuis début 2022, cette mesure s’est étendue à l’ensemble de l’Union européenne mais prévoit un écoulement des stocks durant 2023, rappelle la DGCCRF sur le site du gouvernement français. Pour rappel, ce colorant était très utilisé par le secteur de la confiserie.
Des enquêtes menées en 2020 puis en 2021 ont permis de constater que la mesure de suspension était connue et respectée par une majorité d’entreprises françaises contrôlées. Mais les enquêteurs ont néanmoins constaté une utilisation ou commercialisation de produits contenant du dioxyde de titane par certains opérateurs de petite taille tels que les boulangers-pâtissiers, distributeurs de produits importés ou encore des vendeurs de pâtisseries orientales. Certains artisans chocolatiers ont continué à utiliser des feuilles de transfert contenant du dioxyde de titane dans la confection de chocolats. Quelques références de compléments alimentaires en contenaient également.
Les investigations sur internet montraient aussi que certaines denrées contenaient toujours l’additif E171 mais il était difficile pour les enquêteurs de déterminer si celles-ci étaient issues d’anciens stocks en cours d’écoulement ou bien si la liste d’ingrédients n’avait pas été mise à jour.
Les contrôles de 2020 et 2021 ont donné lieu à
- 94 avertissements
- 29 mesures de police administrative
- 9 procès-verbaux pénaux
Ces inspections ont montré que la majorité des entreprises contrôlées étaient déjà bien sensibilisées à la problématique, et avaient même bien anticipé sa mesure. De nombreux professionnels ont trouvé une alternative au colorant E171 en le remplaçant par de l’amidon de maïs, de l’amidon de riz ou encore par du chocolat blanc. La vigilance doit être maintenue sur les secteurs présentant un nombre important de non-conformités.