Céréales
Le coronavirus met fin à la hausse des cours
Même si la demande mondiale reste présente et des interrogations planent sur les volumes à venir, le coronavirus a changé la donne sur le marché des céréales, les opérateurs craignant un ralentissement de l’économie mondiale.
Même si la demande mondiale reste présente et des interrogations planent sur les volumes à venir, le coronavirus a changé la donne sur le marché des céréales, les opérateurs craignant un ralentissement de l’économie mondiale.
Période du 21 au 28 janvier. L’ascension des cours des céréales a été stoppée par l’expansion de l’épidémie du coronavirus qui a fait plonger certaines places financières en début de semaine. Jusqu’ici portées par une bonne demande internationale, les cotations des céréales à paille, et du maïs dans une moindre mesure, affichent un retrait sur la semaine.
Le développement du virus apparu initialement en Chine a fait plonger certains indices actions, les opérateurs financiers craignant un ralentissement de l’économie mondiale avec un potentiel développement de la maladie à l’échelle mondiale.
Les prix avaient pourtant bien progressé notamment en blé tendre puis en orge, sous l’effet conjugué de la demande mondiale et des problèmes d’acheminement des matières premières vers les ports. Conduisant certains opérateurs à racheter des volumes pour assurer les livraisons prévues, dopant ainsi les cours pour des livraisons à court terme. L’activité en blé tendre est restée soutenue autour des zones portuaires où la demande reste importante pour répondre aux besoins des importateurs. Sur le marché mondial, les acheteurs se manifestent et passent commande. La semaine dernière, l’Algérie a acheté 400 000 t à 450 000 t de blé meunier (245 $/t Caf, environ) probablement d’origine hexagonale, selon les opérateurs, suivant un achat tunisien. Sur le marché intérieur, la nutrition animale procède à quelques achats, mais limités compte tenu des prix élevés du blé face à l’orge ou au maïs. Les meuniers se concentrent surtout sur la nouvelle récolte. En orges, alors que la demande s’était éteinte ponctuellement sur le port de Rouen, l’achat saoudien de 900 000 t du début de semaine a fait remonter les cours. L’activité en orge et en maïs était assez limitée même si une reformulation des fabricants d’aliments au détriment du blé est attendue.
Première estimation pour la récolte de blé 2020-2021
Le Conseil international des céréales a diffusé, le 23 janvier, ses premières estimations 2020-2021 dans son rapport mensuel. La production mondiale de blé pourrait être « légèrement plus importante », compte tenu d’une hausse des stocks et d’une sole en progression à 220 Mha. Concernant la campagne 2019-2020, la production mondiale de blé est corrigée à 761 Mt (762 Mt le mois dernier et 733 Mt pour la précédente récolte), ainsi que les stocks de report à 272 Mt (271 Mt le mois dernier et 265 Mt pour 2018-2019). En maïs, la production 2019-2020 s’élèverait à 1,111 Mdt (1,103 Md t en novembre, et 1,129 Md t en 2018-2019) et le stock de report à 283 Mt (279 Mt, 322 Mt).