Aller au contenu principal

Épicerie fine
Le Comptoir de Mathilde investit pour l’export

En pleine croissance, l’entreprise Le Comptoir de Mathilde a racheté 24 000 m² de bâtiment à Camaret-sur-Aigues, afin de se redonner des capacités de production et satisfaire des marchés à l’export.

Richard Fournier, fondateur de la société Le Comptoir de Mathilde.
© Le Comptoir de Mathilde

Installée à Tulette (Drôme), l’entreprise Le Comptoir de Mathilde va s’installer progressivement à Camaret-sur-Aigues (Vaucluse). Elle y a acheté une partie des bâtiments exploités par l’ancien transformateur de tomates, Le Cabanon, soit 24 000 m². L’activité logistique y a déjà été transférée fin août 2018, la partie stockage des matières premières et production le sera dans un second temps d’ici début 2020.

L’entreprise prévoit également la construction d’un bâtiment de 1 000 m² de bureaux. Toute l’entreprise se retrouvera à Camaret-sur-Aigues en janvier 2020, à 15 km de son actuel siège social. La somme 10 millions d’euros a été investie dans ce projet, qui a reçu le soutien de la région Paca, du conseil départemental du Vaucluse et d’Orano (ex-Areva). « Nous investissons pour répondre positivement à des demandes à l’export sur notre activité BtoB, sur des marques spécifiques ou sur des marques de distributeurs. Pour l’instant, nous sommes restreints parce que notre site actuel ne nous permet pas de servir davantage de marchés », explique Richard Fournier, le fondateur de l’entreprise.

Nous investissons pour répondre positivement à des demandes à l’export

Sa particularité : vendre dans ses boutiques (72 actuellement) sa propre production. 80 % des produits commercialisés dans ses magasins sont fabriqués dans ses propres ateliers (le chocolat de grignotage, la pâte à tartiner, les alcools de spécialités, les condiments implémentés, les tartinables, les sels et poivres).

Une possible intégration de nouvelles productions

Si Le Comptoir de Mathilde a commencé son activité grâce à la commercialisation de produits en BtoB, les boutiques sont désormais devenues majoritaires dans le chiffre d’affaires. Grâce au développement de cette activité (une quinzaine d’ouvertures par an), Le Comptoir de Mathilde a connu à fin septembre 2018 une croissance de 15 % (CA de 22 M€).

« La bascule s’est faite il y a deux ans. Nos boutiques représentent désormais 65 % de notre chiffre d’affaires, contre 35 % pour notre activité historique en BtoB », souligne Richard Fournier. C’est parce que cette activité historique croît toujours que le fondateur a décidé d’investir pour la développer davantage, notamment à l’export. « Aujourd’hui, nous réalisons 10 % de nos ventes à l’export. Mais cette partie était contenue par notre manque de capacité de production. Nous investissons pour cela », ajoute-t-il.

Actuellement, Le Comptoir de Mathilde a plus de 200 clients dans le monde, en Europe bien sûr, mais aussi au Canada, en Asie ou encore au Proche et Moyen-Orient.

Nous avons vocation à maîtriser la production des produits

Cet agrandissement pourrait également permettre à la société d’intégrer la production de certains produits qu’elle ne maîtrise pas encore, les 20 % de produits qu’elle vend mais ne produit pas tels que les biscuits secs ou les bonbons. « Nous avons vocation à maîtriser la production des produits aux volumes les plus importants », indique Richard Fournier. Son site de Tulette pourrait d’ailleurs servir éventuellement à intégrer de nouvelles productions. Mais rien n’est encore décidé, sauf que le magasin d’usine présent sur ce site restera à sa place.

Les plus lus

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Zonage IAHP en Bretagne sur la plateforme PIGMA
Grippe aviaire : la France passe en risque élevé

Alors que la Bretagne compte 9 foyers de grippe aviaire depuis mi-août, c’est toute la France qui passe en niveau de risque…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

un poing géant aux couleurs du brésil écrase un tracteur
Mercosur : « Nous sommes aujourd’hui à un tournant décisif » s'alarment quatre interprofessions agricoles

Les interprofessions de la viande bovine, de la volaille, du sucre et des céréales étaient réunies aujourd’hui pour réaffirmer…

photo Eric Fauchon
« Le marché des produits halal a connu un fort ralentissement ces derniers mois » 

Les consommateurs des produits halal se sont détournés de la GMS en période d’inflation, fait rare pour ce segment qui a connu…

Pourquoi les prix du beurre ne dégonflent pas encore

Une collecte européenne meilleure que prévu, voilà qui aurait dû conduire à un tassement des prix du beurre. Ce n’est pas le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio