Le casse-tête des appels d’offres
Thierry Blandinières, DG de Maïsadour (Delpeyrat), revendique des contrats pluriannuels « à l’anglo-saxonne » pour la fourniture de marques de distributeur. Ces contrats permettraient à chacun de gérer sa marge grâce à la prise en compte de fluctuations de cours.
Il dénonce la pratique d’appels d’offres intempestifs des enseignes françaises, qui remet en cause les investissements agricoles et industriels. Un distributeur au moins, Système U, est d’accord. « Les appels d’offres à deux ans sont à proscrire, a lancé le PDG Serge Papin à une table ronde de l’IFLS*. Il faut les mettre au moins à quatre ans ». Lors de cette table ronde, Thierry Blandinières et Xavier Beulin, président de la FNSEA, ont plaidé pour que les distributeurs et leurs fournisseurs se mettent d’accord sur des « tunnels » dans lesquels pourraient évoluer les prix. Jérôme Bédier, secrétaire général du groupe Carrefour, a trouvé la logique « intéressante », et s’est montré disposé à « une forme de contrat qui écrête le prix en haut et en bas ». Le patron de Delpeyrat regrette les années quatre-vingt-dix, quand Carrefour et Auchan appliquaient ce principe, avant la guerre des prix.
* Association pour le développement des liens Industrie-Commerce.