Le café et le sucre grimpent avec les grèves brésiliennes
Les cours du café ont profité la semaine dernière des perturbations au Brésil provoquées par les grèves des routiers. L’arabica a plus augmenté que le robusta. Les exportations du Brésil ont pu être affectées à hauteur de 900 000 sacs de 60 kg. Cependant, étant donné les réserves élevées de café à travers le monde, l’offre mondiale n’est pas en danger à court comme à moyen terme.
Le Brésil étant également premier producteur mondial de canne à sucre, les prix ont aussi grimpé. Reste à savoir si cette remontée des prix va se confirmer. L’Organisation internationale du sucre (ISO) a doublé sa prévision de surplus de l’offre à 10,51 millions de tonnes (Mt). L’ISO ne prévoit pas de reprise des cours avant 2019-2020.
Les prix du cacao ont continué de reculer sur la semaine, malgré une publication positive de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), qui a revu ses prévisions à la baisse. La production mondiale devrait atteindre 4,59 Mt, contre une production record en 2016-2017 de 4,74 Mt. La demande des broyeurs devrait en revanche augmenter pour atteindre 4,53 Mt pour la saison en cours, ce qui devrait conduire à un surplus de l’offre de 10 000 t sur la saison 2017-2018, une révision en nette baisse. La production a été affectée par les prix bas de ces dernières années, qui ont poussé les agriculteurs à favoriser d’autres denrées, comme le caoutchouc et la noix de cajou. La réaction négative des prix à cette publication a priori positive pour les marchés s’explique car les investisseurs tablaient d’ores et déjà sur un rééquilibrage radical du marché.