Le cacao, le café et le sucre reculent
Les pertes du cacao se sont accentuées sur la semaine pour atteindre leurs plus bas en trois mois jeudi à New York à 2 320 $ la tonne et vendredi à Londres à 1 677 £. Les prix n’ont pas profité en fin de semaine dernière du rapport de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), qui prévoyait jusqu’à présent un surplus de 105 000 tonnes de l’offre et mise désormais sur un marché presque à l’équilibre. Les participants du marché estimaient déjà que l’ICCO surestimait la production en cours, mais sont désormais inquiets de voir les données d’exportation des ports d’Afrique de l’Ouest meilleures que prévu. La récolte de mi-saison approche, alors que la récolte précédente s’est achevée, et une certaine volatilité est à attendre.
Le cours de l’arabica a nettement reculé sur la semaine, tandis que le robusta finit légèrement affaibli. Le robusta est en meilleure forme car le Brésil a affirmé qu’il devrait en importer pour répondre à la demande locale. En revanche, la vague de froid qui s’est abattue sur le pays ne devrait pas endommager les récoltes d’arabica. La récolte devrait être légèrement retardée, mais des volumes importants d’arabica sont attendus dès juillet. Avec des récoltes abondantes attendues aussi bien au Vietnam qu’au Brésil, aucune des cotations du café n’étincelle.
Les cours du sucre ont reculé sur la semaine, alors que le rebond entamé en mai s’essoufflait. Les prix ont été soutenus par la grève des transporteurs brésiliens, il y a plus de deux semaines. Les analystes rappellent désormais que l’offre est abondante sur le marché. Outre le Brésil, premier producteur mondial de sucre, les récoltes sont abondantes chez les autres principales sources, à savoir l’Union européenne, l’Inde et la Thaïlande. Les marchés vont désormais se focaliser sur la météo brésilienne, où la récolte de canne à sucre commence. À Londres, la tonne de sucre blanc pour août valait 335,60 $, contre 359 $ le vendredi précédent.