Le cacao et le café souffrent, le sucre résiste

Le cacao s’est inscrit en baisse la semaine dernière. Les arrivées en Côte d’Ivoire ont continué d’être impressionnantes, avec 590 000 tonnes entre le 1er octobre et le 25 novembre, contre 430 000 tonnes il y a un an. L’organisation internationale du cacao a par ailleurs réduit ses prévisions de surplus à l’échelle mondiale de 31 000 tonnes, à 22 000 tonnes pour la saison 2017-2018. Ce léger ajustement ne devrait pas substantiellement changer la situation pour le début de la saison 2018-2019.
Le café a baissé sur la semaine. Ces dernières semaines en arabica — dont le premier producteur est le Brésil —, la baisse a pu être alimentée par l’affaissement du réal brésilien, qui pousse les producteurs à la vente. Cette semaine, l’Organisation internationale du café a déclaré qu’elle prévoyait un surplus de production au niveau mondial entre 500 000 et 1,2 million de sacs pour 2018-2019, soit une diminution par rapport aux 1,7 million de sacs pour 2017-2018, mais cette estimation n’est que préliminaire.
Le sucre est resté stable sur la semaine mais demeure sous pression avec l’Inde qui a fait état d’un début de saison prolifique. L’association indienne des raffineries de sucre (ISMA) a révélé que la production de sucre en octobre et novembre a été en hausse de 1,5 % par rapport à l’année dernière. Même si les exportations demeurent limitées du fait d’une consommation domestique très importante, cette surabondance de sucre va continuer à menacer le marché mondial. Les analystes continuaient à surveiller les cours du pétrole alors que ceux-ci, en forte baisse depuis deux mois, pourraient pousser les raffineries du Brésil à produire plus de sucre en place de l’éthanol. Le pays est le premier producteur mondial de sucre.