Le cacao bascule, le sucre baisse et les cafés divergent

Le cacao a atteint son plus haut depuis cinq mois et demi, d’abord lundi à New York à 2 491 dollars puis jeudi à Londres à 1 773 £. Les prix ont profité en décembre de craintes sur l’offre, ce qui a confirmé la place du cacao comme l’une des matières premières ayant le plus progressé en 2018. La demande est très forte, mais après plusieurs années de prix bas, le manque d’investissements des fermiers laisse les arbres dans un état déplorable ce qui n’élimine pas les risques sur la récolte malgré une météo favorable. Les prix ont toutefois nettement reculé vendredi, la récolte s’annonçant pour le moment abondante.
Les cours du sucre ont plongé jeudi à leur plus bas en trois mois, à 323,60 dollars la tonne de sucre blanc à Londres et à 11,69 cents la livre de sucre brut à New York. Depuis le mois de décembre, le marché du sucre suit le mouvement de celui de l’énergie. Au Brésil, premier producteur mondial, la canne à sucre sert également à concevoir de l’éthanol. La dégringolade récente des prix du pétrole brut rend ce carburant alternatif moins attractif, et il y a plus de cannes disponibles pour produire du sucre. À l’inverse, le bond des cours de l’or noir vendredi a entraîné le sucre dans son sillage.
Les cours du robusta ont augmenté, tandis que ceux de l’arabica n’ont pas connu de direction forte sur la semaine. Les prix du robusta sont plus en forme que ceux de l’arabica, puisqu’il n’y a pas grand-chose à acheter au Vietnam, premier producteur mondial de robusta. À l’inverse, la récolte d’arabica au Brésil, premier producteur de ce type de café, est annoncée abondante.