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Le Bœuf tricolore s'étend via la franchise


> De gauche à droite : Jean-Jacques Pineau, ancien boucher parisien, Camille Staempfli, assistante développement, et Olivier Prinet, ancien boucher du Loiret.
Le réseau distribuant des viandes 100 % d'origine garantie française doit passer cette année de vingt à trente boucheries. Il cherche d'autres candidats pour 2017.

Une enseigne de boucheries exposait au salon Franchise Expo à Paris le mois dernier : Le Bœuf tricolore, fondé il y a dix ans par Jean-Jacques Pineau, ancien boucher parisien. Aujourd'hui, vingt établissements, dont la moitié en franchise, répondent à la charte commune dont le premier article stipule un approvisionnement 100 % français. Chacun réalise ou vise 4 millions d'euros de ventes hors taxes. Une dizaine de projets sont dans les tiroirs du siège de JJP Finance à Villemandeur, dans le Loiret. Le réseau essaime dans d'autres départements que ceux d'origine (Yonne, Seine-et-Marne et Loiret). Il s'étend à travers les régions Île-de-France, Bourgogne et l'actuelle Champagne-Ardenne. Certaines implantations en projet sont très décentrées : Saint-Bar-thélémy-d'Anjou, Saint-Dizier, Rochefort, Perpignan, Le Mans.

1 000 t achetées à Rungis

Les boucheries se fournissent auprès d'éleveurs, de groupements d'éleveurs, de coopératives, de grossistes, de négociants, d'abatteurs locaux ou de petits industriels… « La viande doit être française et de race à viande, elle est rigoureusement sélectionnée et tracée », cadre Jean-Jacques Pineau. Dans sa brochure, l'enseigne déclare 1 000 t de viande achetées à Rungis l'an dernier, contre 550 t en 2012. Le patron explique son rapport qualité/prix compétitif par un fonctionnement « à contre-courant ». Son acheteur à Rungis rafle par exemple une offre surabondante de collier de bœuf, le mardi. Celle-ci sert aux promotions de steak haché du mercredi. « Nous fabriquons beaucoup de spécialités bouchères crues, des émincés, des boulettes, paupiettes, des saucisses à partir de viandes de toutes espèces, détaille-t-il pour expliquer l'utilisation de carcasses entières et de pièces achetées à prix d'opportunité, françaises et de qualité.

Partenaire de la première heure, l'association d'éleveurs bourguignons L'agneau près de chez vous arrive à saturation. « Pour Pâques, ils peuvent fournir 600 agneaux alors qu'il nous en faudrait 3 000 », évaluait le patron au salon. Aussi, a-t-il annoncé la première livraison d'agneaux de marque Elovel, filière IGP du pays de Lozère dont il a bien connu les fondateurs. Jean-Jacques Pineau mentionne parmi ses fournisseurs, Sicavyl, dont il apprécie « l'écoute des éleveurs et son respect des animaux ». En revanche, la charcuterie Cosme n'en fait plus partie depuis qu'elle a été rachetée par le groupe coopératif Agrial en 2012. « Les boutiques ayant leur labo de charcuterie livrent les autres », poursuit Camille Staempfli, assistante au développement.

« Une échelle supérieure »

Olivier Prinet achève sa formation maison et ouvrira en avril sa franchise à Angers, non loin de son ancienne boucherie du Loiret, d'un effectif initial de huit personnes. « J'accède à une échelle supérieure avec l'assurance d'être soutenu par les banques », argumentait-il au salon. Il a sélectionné un éleveur de limousins et un éleveur de charolais, dont il fera abattre les bêtes à Cosne

DES BOUCHERIES MODERNES

Les magasins Le Bœuf tricolore présentent une surface de vente de 40 à 150 m2 et déploient 12 à 35 mètres de linéaire autour d'un anneau central. Laboratoires compris, ils occupent 400 à 500 m2 . La découpe et l'élaboration sont visibles. Les locaux sont agencés et équipés pour faciliter le travail. Une vitrine premium offre depuis peu du veau sous la mère ou du poulet de Bresse à des prix modérés. Ces boucheries s'implantent de préférence auprès d'autres magasins spécialisés (boulangerie, poissonnerie, primeurs) autour d'un parking d'au moins 80 places. Certains samedis, les plus grands magasins ont une affluence quotidienne de mille clients, et certains ont un drive.

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