Le bio réduit les défaillances mais une mutation est nécessaire, selon la Coface
« Les exploitations bios affichent une bonne santé financière », selon les données d’une étude Coface publiée ce matin. « Les filières qui ont une part plus importante de production issue de l’agriculture bio sont aussi celles qui ont enregistré moins de défaillances d’entreprise sur la période 2012-2016, alors que dans l’ensemble du secteur les défaillances ont progressé de 4,9% par an », poursuit le leader mondial de l’assurance-crédit. Ainsi Coface constate une baisse des défaillances dans les filières fruits (part du bio de 14,8%, baisse des défaillances de 5,6%) et la vigne (part de 8,5%, baisse de 2,5%) et une hausse des défaillances inférieure ou avoisinant la moyenne chez les apiculteurs (part de 13%, hausse de 5,4%) et dans la filière des ovins et caprins (part de 5,1%, hausse de 3,2%). A l’inverse, la viande porcine (part de 0,9%, hausse de 18,8%), les grandes cultures (part de 2,1%, hausse de 12%) et la volaille (part de 1,4%, hausse de 9,5%) moins concernées par le mode de production bio ont enregistré une hausse plus importante des défaillances. D’après Coface, une hausse de 10% de la part du bio dans la production totale d’une filière est associée à une baisse de 11% des défaillances d’entreprise. Mais la Coface met en garde face à « une mutation risquée mais inévitable ». « La rémunération par le marché nécessite que la filière soit mature pour pouvoir compenser la perte de revenue due à la suppression des aides publiques par une hausse de rendements », souligne notamment la Coface.