L’Asie fait main basse sur l’aquaculture mondiale
Mardi prochain à Bruxelles, débutera le grand rassemblement annuel de la filière mondiale des produits de la mer. Le pavillon France (réunissant 56 entreprises) devrait une nouvelle fois se distinguer par l’innovation de ses PME, spécialisées dans la transformation de produits haut de gamme comme Guyader Gastronomie, retenu parmi les finalistes du Seafood prix d’Elite. Mais pour les acheteurs mondiaux, l’enjeu résidera surtout dans l’accès aux matières premières. Nombre d’entre eux se dirigeront vers les pavillons de l’Asie du Sud-Est qui domine largement l’aquaculture mondiale avec ses élevages de crevettes, pangas, tilapias et cobias. Confrontée à des problèmes d’approvisionnement en matières premières, l’aquaculture asiatique peine néanmoins à répondre à la forte demande mondiale, alors qu’en France l’aquaculture survit difficilement. Après Aquadis (spécialisée dans la truiticulture, reprise depuis par des cadres), la ferme Aquanord (20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009) a été placée en redressement judiciaire le 2 février dernier. Point fort de la filière aquacole française, la conchyliculture a été mise à mal par la tempête Xynthia. Bruno Le Maire a indiqué le 15 avril qu’il souhaitait « que le développement de ce secteur économique constitue une priorité pour la sécurité alimentaire des populations ». La future loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche prévoit l’élaboration de schémas régionaux de l’aquaculture marine pour réserver des espaces sur nos côtes dédiés à cette activité.