L’Aria d’Alsace veut préparer le futur
« L’industrie alimentaire est aujourd’hui à son tour touchée par la demande bio », constate Manou Massenez-Heitzmann, présidente de l’Association régionale des industries alimentaires (Aria) d’Alsace. La convention, signée le 15 juin à Mulhouse entre l’Aria et l’Organisation professionnelle de l’agriculture biologique en Alsace (Opaba), a pour objectif de faciliter la réponse à ce défi.
Les deux associations vont s’atteler à mettre en relation des transformateurs et des producteurs locaux qui cultivent un peu plus de 22 000 hectares en bio dans la Région. Pareille initiative convient à la distribution. SCAP Alsace (E.Leclerc), par exemple, va multiplier en 2017 et 2018 les espaces biologiques dans ses magasins. Ils mettront notamment en avant la marque « Savourez l’Alsace, produits du terroir », sous laquelle cinquante-neuf entreprises ont jusqu’à présent inscrit 2 567 références.
Mettre en relation transformateurs et producteurs bios locaux
Le numérique et les nouvelles technologies constituent la seconde tendance de fond que l’Aria n’entend pas voir ses adhérents rater. Elle a donc créé un club qui réunit les industriels et des partenaires afin d’échanger savoir-faire et expériences pour en tirer des solutions propres à leur suggérer les décisions à prendre. Et ce, afin de faire naître « l’usine du futur », celle qui allie performance technique et conscience environnementale.
Actions mutualisées
L’Aria propose par ailleurs depuis début 2017 des actions mutualisées, décidées ensemble, sur l’export, l’innovation et la formation avec ses consœurs de Champagne-Ardenne et de Lorraine. Les adhérents de chaque association ont également la possibilité de s’inscrire aux actions qui les intéressent chez les deux autres entités. Ce type de relation risque de perdurer, car la fusion entre les Aria des trois Régions qui ont formé le Grand Est n’est plus à l’ordre du jour. « Nous n’avons pas le même ADN », explique Manou Massenez-Heitzmann.
À la différence de l’Aria qui vole de ses propres ailes, les associations de Lorraine et de Champagne gardent de forts liens avec leur chambre d’agriculture respective.