L’arabica rebondit, le cacao et le sucre reculent
Le robusta a touché jeudi à Londres 1 647 $/t, son plus bas depuis plus de deux ans, tandis que l’arabica coté à New York a rebondi après avoir touché la semaine dernière son plus bas en près de cinq ans. Le secteur a été recherché en début de semaine. Les investisseurs misaient sur des ventes techniques, alors que le nombre de paris à la baisse avait atteint un plus haut historique vendredi dernier. Pourtant, la demande va rester amoindrie durant l’été. La vague de chaleur sur la plupart des marchés occidentaux pousse les consommateurs à privilégier les boissons froides au café. À plus long terme, la météo pourrait cependant faire grimper le prix. Avec deux à cinq mois de météo plus sèche que d’ordinaire au Brésil, la récolte ne devrait pas être affectée mais la prochaine pourrait être moins importante.
Le cacao a continué de chuter la semaine dernière, les données faisant état d’une demande en hausse des broyeurs en Europe et en Asie, n’ont pas profité aux prix. Les conditions météo restent bonnes dans les régions productrices de l’Afrique de l’Ouest, ce qui devrait profiter à la prochaine récolte qui commencera début octobre. Si la Côte d’Ivoire décide de ne pas relever ses prix fixés par le gouvernement pour refléter la baisse des cours internationaux, le marché pourrait être en déficit car les fermiers ivoiriens produiront moins, alors que la demande mondiale est robuste.
Le marché du sucre continue de se consolider et reste proche de ses récents plus bas. La publication des données peu surprenantes de l’Association brésilienne Unica sur la récolte pour la première quinzaine de juillet n’a pas fait bouger le marché. Malgré la fabrication d’éthanol plutôt que de sucre, les prix restent à de bas niveaux car des récoltes abondantes sont attendues ailleurs, notamment l’Inde.