Viande
Lapins : un marché davantage fragilisé par le confinement
La consommation de viande de lapin a été sensiblement affectée par les mesures de confinement durant la pandémie du Covid-19 conduisant à un net repli de la production.
La consommation de viande de lapin a été sensiblement affectée par les mesures de confinement durant la pandémie du Covid-19 conduisant à un net repli de la production.
Avec le confinement qui a entraîné la fermeture de la restauration hors domicile et l’arrêt d’activité de certains marchés en plein air, la consommation de viande de lapin a reculé significativement. Si les ventes en GMS se sont maintenues un peu mieux, elles ont toutefois été erratiques et d’autant plus touchées par la fermeture des rayons traditionnels. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel en cumul des trois premiers mois de l’année, les volumes d’achats des ménages pour une consommation à domicile ont reculé de 5,3 % avec des prix moyens en progression de 3,5 % par rapport à la même période l’an dernier. Le lapin entier non découpé et le demi-lapin ont accusé les plus fortes baisses de volumes d’achats, soit respectivement 15 % et 11,5 % de moins en un an. En revanche, les volumes de lapin en morceaux affichent un recul moins important (-4,4 %). Ainsi, pour éveiller la demande et adapter l’offre aux tendances actuelles de consommation, certains industriels ont proposé davantage de viande de lapin prédécoupée, désossée pendant tout le mois de mai.
Net repli de la production
Face à l’accumulation des stocks, l’amont de la filière lapin s’est vu contraint de réduire la production. « Durant les premières semaines du confinement, le cumul des inséminations artificielles entre la 12e et la 15e semaine a fortement reculé (-16 %) par rapport à 2019. Les fabrications d’aliments pour lapins ont baissé de 2,0 % sur le premier trimestre 2020 par rapport à 2019. Sur les deux premiers mois 2020, les abattages contrôlés de lapins se sont repliés quant à eux de 6,3 % en poids et de 7,4 % en têtes par rapport à l’année dernière », indique-t-on à l’Institut technique de l’aviculture (Itavi).