L’alimentation animale revient dans le jeu
Oqalim pour la qualité, la Mission développement durable, Reseda : l’industrie de l’alimentation animale joue collectif et voudrait recueillir les fruits de ce travail de fond. L’occasion devrait lui en être donnée prochainement. Le 3 juin, c’est-à-dire la veille de l’assemblée générale du Snia au Mans, le Conseil national de l’alimentation a en effet voté le principe d’un groupe de travail sur l’acceptabilité des protéines animales dans l’alimentation des animaux. Son mandat pourrait être validé dès la fin du mois de juin. Trop tôt pour certains, au bon moment pour d’autres, cette mise en débat soulignera sans nul doute certaines évidences : le gisement disponible, les utilisations hors UE, les conditions d’un usage raisonné, les risques sociétaux… en résumé, 15 ans de traumatismes d’image. Et les difficultés d’un retour de produits exclus. Ainsi, Adolphe Thomas, le président du Snia, rappelait le 4 juin dernier : « On entend dire ici ou là que les fabricants d’aliments s’opposeraient à l’incorporation des graisses. Je le répète clairement ici, si ces graisses d’origine animale sont peu utilisées, car en réalité elles le sont, ce n’est pas parce que les fabricants d’aliments n’en veulent pas, mais parce que beaucoup de cahiers des charges sur la composition de l’aliment sont restées 100 % végétal et que c’est bien dans l’évolution de ces cahiers des charges que se trouve la solution à l’utilisation de ce type de matières premières ». Le débat est donc ouvert.