La surcapacité demeure
Tous les abattoirs sont logés à la même enseigne dans le classement sanitaire, commente-t-on à la FNICGV, la fédération des industriels et commerçants en gros de viandes, principaux usagers des abattoirs prestataires. « C’était un grand pas à franchir », constate le directeur Hervé des Déserts. La mise en conformité a engendré des hausses de tarifs chez certains prestataires. Mais les clients ne changent pas facilement de site.
Nombre d’outils de proximité ont bénéficié de soutiens publics. Combien resteront à niveau dans les prochaines années ? Les coopératives d’abattage tireraient profit d’une restructuration. L’abattage national de gros bovins est en surcapacité, ce que doit mettre en évidence un audit en cours. Non saturés, les outils ont des coûts fixes au kilo excessifs. Philippe Martineau, président d’Elivia (Terrena) et vice-président du pôle bétail et viandes de Coop de France, déplore par exemple qu’un nouvel abattoir doive émerger dans les Deux-Sèvres (à Parthenay), faisant potentiellement perdre du volume à l’abattoir Elivia de Bressuire. Ce n’est pas faute d’offre de prestation d’abattage et de découpe, cette offre existant à Bressuire.