La spirale baissière persiste
Nous écrivions, il y a 15 jours à propos du blé français, « une récolte exceptionnelle, à vendre » en soulignant l’importance d’un programme d’exportation exceptionnel pour assurer l’équilibre de la campagne et ne pas la terminer avec un stock pharaonique. Depuis, des experts, se sont livrés à des estimations plus précises, tel le cabinet Agritel qui chiffre à quelque 20 Mt les exportations nécessaires pour atteindre cet objectif d’équilibre du marché français, 8,2 Mt vers l’UE contre 7,6 l’an dernier et 11,3 Mt vers les pays tiers contre 9,7. Mercredi prochain, le conseil céréales de FranceAgriMer présentera ses premiers bilans prévisionnels de l’actuelle campagne, faisant la part belle à l’export. Le challenge sera difficile mais la France est actuellement compétitive par rapport aux autres grands exportateurs, à condition de s’aligner sur les bas prix du marché mondial et si la production mondiale est élevée, les besoins mondiaux le sont aussi même s’ils se manifestent prudemment aujourd’hui, les pays importateurs jouant la baisse. Celle-ci est déjà spectaculaire le blé s’affichant sur le marché physique, à 160 € rendu Rouen contre 197 € l’an dernier, à date. Les cotations d’hier sur Euronext ont encore consolidé la spirale baissière. Le blé tire l’orge vers le bas et le maïs doit toujours, comme le colza, sa résistance à la modicité de sa récolte.