La Russie cède de la place au blé américain
Fermé pour Thanksgiving, le marché de Chicago n’a pu saluer la vente de deux bateaux de blé américain, accompagnés d’un bateau russe et d’un roumain (240 000 t au total) à l’Egypte. La place américaine rouvrira cet après-midi ; il faudra attendre pour mesurer l’impact de cette vente dans laquelle maints observateurs voient la concrétisation, enfin, d’un coup d’arrêt à la prédominance russe sur le marché du blé depuis le début de la campagne. En revanche, Euronext a réagi en hausse ainsi que le physique qui cote 198 €, rendu Rouen bien que le volume d’affaires reste discret. Le marché du blé dur a retrouvé un moment d’activité permettant de coter à 208 €, rendu La Pallice, mais il semble qu’il s’agisse d’une affaire de couverture isolée et éphémère. Les semis étaient réalisés à 67 % le 18 novembre, les conditions de culture jugées « bonnes à très bonnes » à 82 % contre 96 % il y a un an. Le plafonnement des cours de l’orge au niveau de ceux du blé tendre se confirme, le maïs reste le plus attractif pour les FAB bretons sur une base relativement stable de 170 € départ Centre. Entre un cours du palme plus soutenu et un prix du pétrole en repli, le colza se stabilise à 373 € FOB Moselle.
Le rapport du CIC (conseil international des céréales) paru hier modifie peu les estimations de fin octobre. La production et le stock mondial de blé tendre sont reconduits respectivement à 729 et 262 Mt, la production de maïs est diminuée de 1 Mt, à 1 073 Mt, le stock étant reconduit à 266 Mt. La récolte de soja est rabotée de 2 Mt, à 367 Mt et le stock final recule de 3 Mt, à 51 Mt.