Céréales
La hausse des cours plus marquée en maïs qu’en blé tendre
Si les prix du blé tendre et du maïs ont renchéri, ceux de l’orge de mouture ont marqué le pas. L’activité n’est guère dynamique sur le marché intérieur comme sur l’Espagne, en cette semaine pascale.
Si les prix du blé tendre et du maïs ont renchéri, ceux de l’orge de mouture ont marqué le pas. L’activité n’est guère dynamique sur le marché intérieur comme sur l’Espagne, en cette semaine pascale.
Période du 27 mars au 3 avril. Les prix du blé tendre sur le marché physique français se raffermissent quelque peu, prenant 1 euro la tonne en rendu Rouen, dans le sillage d’Euronext. Les cours du blé sur Chicago ont eu tendance à s’effriter sur la période. Le rapport du département américain à l'Agriculture (USDA) paru jeudi 29 mars table sur des surfaces en blé aux États-Unis en hausse d’une année sur l’autre, avec 19,15 millions d’hectares estimés en 2018, contre 18,61 millions d’hectares en 2017. Le tout avec des conditions de culture qui globalement s’améliorent dans les grandes zones de production états-uniennes, à la faveur des récentes précipitations. En France, c’est la grève des cheminots qui perturbe la logistique par voie ferrée des marchandises et engendre un surcoût du transport par la route, les camions étant très demandés. L’activité est particulièrement calme, les vendeurs n’étant pas au marché, de même que les meuniers. Seuls les fabricants d’aliments effectuent quelques achats de réapprovisionnement sur le rapproché. Côté champs, FranceAgriMer a annoncé une petite dégradation des conditions de culture « bonnes à très bonnes » entre les semaines 11 et 12, avec un taux passant de 79 % à 78 % (90 % l’an dernier à pareille époque).
Les prix du maïs sur les places hexagonales suivent le mouvement haussier imprimé par les marchés à terme européen et états-unien. Le premier rapport de l'USDA estime la superficie sous maïs pour 2018 à 35,61 millions d’hectares aux États-Unis, contre 36,49 millions d’hectares en 2017. Un autre rapport de l’USDA, du 29 mars, sur les stocks trimestriels évalue les réserves états-uniennes de maïs à 230 millions de tonnes en mars 2018 (contre 220 millions en mars 2017), un chiffre supérieur aux attentes du marché. Côté affaires, les fabricants d’aliments pour animaux français contractualisent de la marchandise sur le court terme, les utilisateurs espagnols avaient déserté le marché en cette semaine de fêtes pascales.
Orge : un retard inquiétant des semis de printemps
En orge de mouture, les prix ont perdu 1 euro la tonne en rendu Rouen, malgré une demande persistante en portuaire. FranceAgriMer a enregistré en semaine 12 une dégradation des conditions de culture des orges d’hiver, dans 75 % des cas, contre 76 % la période précédente et 85 % en 2017 à pareille époque. Quant aux semis d’orge de printemps, ils ne sont effectués en fin de semaine 12 qu’à hauteur de 67 % (38 % en semaine 11), contre 96 % l’an dernier à même date.