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La filière foie gras espère un assouplissement de la loi Egalim

Le Cifog a confiance dans le gouvernement et espère sortir de l’encadrement des volumes en promotion pour les fêtes de fin d’année 2020 après une chute des ventes en 2019.

Maire-Pierre Pé, directrice du Cifog. © Adocom
Maire-Pierre Pé, directrice du Cifog.
© Adocom

Après avoir fait part de la chute de ses ventes de 10,4 % en GMS en 2019, l’interprofession foie gras (Cifog) continue d’en appeler au gouvernement pour sortir de l’encadrement à 25 % des volumes de foies gras vendus sous promotion. « Promotion ne veut pas dire dégradation de la valeur, mais plutôt mise en avant », estime Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog. Les deux dernières semaines de 2019, où les ventes de foies gras ont augmenté en volume sur un an de 9 % à Noël et 31 % au Nouvel An ne rattrapent pas la période P10 et P11, où les ventes ont respectivement chuté de 44 % et 30 % en volume. Le comité ne veut pas sortir pour autant de la loi Egalim, étant en accord avec la limite de 34 % en valeur des promotions et contre les promotions à 70 %. « Le gouvernement a dit nous avoir entendus. Les négociations pour la saison festive 2020 se font habituellement en mars-avril. J’ai confiance dans le gouvernement pour nous faire sortir de ce cadre », ajoute Marie-Pierre Pé. La chute des ventes de foies gras risque de diminuer les rémunérations des producteurs puisque leurs volumes alloués pour 2020 vont baisser de 10 % en comparaison de ceux pour 2019, soit l’opposé de l’objectif initial de la loi Egalim.

Pour Pâques 2020, la filière foie gras sera encore limitée à 25 % de volumes au maximum vendus sous promotion, à cause d’un « temps de latence catastrophique », regrette Marie-Pierre Pé. « Pâques, ça va être nul », lâche-t-elle. Le contexte actuel de Covid-19 n’arrange pas les affaires du Cifog qui veut communiquer sur l’importance du personnel des entreprises agroalimentaires. « Des dispositions adaptées doivent être mises en place pour que les salariés puissent travailler et que les GMS puissent s’approvisionner. Ces gens sont aussi importants que le personnel soignant ! » affirme Marie-Pierre Pé.

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