Dialogue social
La FGA-CFDT préconise des représentants de proximité
Le syndicat de salariés veillera, lors des élections des représentants du CSE, à ce que les représentants de proximité aient les moyens de défendre les conditions de travail dans chaque usine agroalimentaire.
« Nous préconisons que le CSE (comité social et économique, ndlr), fusion des trois instances représentatives élues du personnel, ait des antennes dans chaque unité de production agroalimentaire ; que ce responsable de proximité soit compétent dans la santé au travail et qu’il ait les moyens d’exercer sa fonction », informe Éric Pommageot, secrétaire national de la FGA-CFDT, chargé de l’activité revendicative, de la qualité de vie au travail et des conditions de travail. « Les moyens donnés aux élus devront être bien négociés au préalable », souligne-t-il, donnant l’exemple d’élus des actuels CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) ne disposant pas d’heures de délégation.
Selon le syndicat de salariés des secteurs agricole et alimentaire, un grand mouvement d’élections dans les entreprises va commencer en septembre 2018, pour 18 mois. La qualité du dialogue social dépendra du CSE et aussi des accords sur les moyens. Alors qu’aujourd’hui, les élus du comité d’entreprise et les délégués du personnel ont des fonctions très différentes, les élus du CSE s’intéresseront à des sujets beaucoup plus vastes et devront avoir les compétences nécessaires.
Un syndicat pourra difficilement militer contre une majorité de salariés
À la FGA-CFDT, on escompte que la règle de l’accord majoritaire (à 50 % contre 30 % jusqu’au 1er mai 2018) et la disparition du droit d’opposition à 50 % responsabiliseront davantage les élus comme les dirigeants. On considère que l’accord majoritaire donnera plus de légitimité aux accords. « Si l’accord à plus de 50 % échoue, explique Éric Pommageot, l’ensemble des salariés sera consulté par référendum. On imagine qu’un syndicat pourra difficilement militer contre une majorité de salariés. Le référendum est un risque aussi pour l’entreprise, parce que c’est vraiment un pari. Imaginons qu’il révèle une opposition entre deux catégories de personnel. »
Par conséquent, selon la FGA-CFDT, dans les entreprises de plus de 50 salariés comme dans les plus petites sans CSE, un bon dialogue social s’imposera.