La dinde cherche à sortir de l'ombre
Au premier semestre, la production française de dindes a reculé de 2,6 %, selon Agreste. Pour le Comité interprofessionnel de la dinde (Cidef), il est très difficile aux jeunes éleveurs de s'installer, du fait de contraintes administratives très lourdes (à noter qu'un décret et un arrêté viennent d'instaurer un régime d'enregistrement pour les élevages de volailles de 30 000 à 40 000 emplacements). Par ailleurs, l'élevage de dindes, constitué de trois lots par an, comporte davantage d'exposition aux risques sanitaires que le poulet et ses huit lots annuels. La production de dindes décline au profit de celle de poulets (+3,2 %), qui est jugée plus porteuse et partage les mêmes bâtiments.
Baisse de la consommation, faute d'offreLes importations françaises, surtout issues d'Allemagne mais aussi de plus en plus de Pologne, ont reculé de 6,8 % au premier semestre. Le repli des disponibilités de viandes de dinde en France s'est traduit par un nouveau recul de la consommation, de 6 % au premier semestre, se-lon le Cidef. FranceAgriMer-Kantar Worldpanel note que les achats des ménages ont reculé de 3,3 % sur les sept premiers mois de l'année. Selon les opérateurs, la dinde n'est pas assez mise en avant en GMS, surtout si on la compare au poulet. Pour contrer cette érosion des volumes commercialisés et donner un signal positif à la production, la filière va lancer ce mois-ci une nouvelle vague de communication pour mettre en valeur la dinde auprès du public de tout âge. La restauration hors foyer n'est pas oubliée, puisque la filière volaille va lancer une enquête sur les usages dans ce secteur.