Céréales
La demande internationale dope les cours des grains
La situation dans la zone mer Noire évolue avec une baisse des ventes russes et une évolution du conflit russo-ukrainien. Un contexte qui favorise la hausse des cours des céréales à paille françaises.
La situation dans la zone mer Noire évolue avec une baisse des ventes russes et une évolution du conflit russo-ukrainien. Un contexte qui favorise la hausse des cours des céréales à paille françaises.
Période du 20 au 27 novembre. Dans un contexte de demande mondiale et de ralentissement des exportations russes, les prix des céréales à paille françaises ont progressé sur leur marché physique. Les importateurs sont actifs actuellement. Le dernier appel d’offres du Gasc égyptien s’est soldé par l’achat de 240 000 t de blé tendre dont 120 000 t en provenance des États-Unis (confirmant le retour de la compétitivité des volumes nord-américains), 60 000 t de Russie et 60 000 t de Roumanie. Des chiffres attestant d’une cadence d’exportation des marchandises russes en recul par rapport aux semaines précédentes. De son côté, la Turquie a acheté 75 000 t d’orge fourragère et 180 000 t de blé tendre. Par ailleurs, la Tunisie recherche 117 000 t de blé tendre, 75 000 t d’orge fourragère et 42 000 t de blé dur, en origine optionnelle. L’Algérie cherche, quant à elle, à importer 50 000 t de blé meunier. Les origines françaises et argentines devraient entrer en concurrence pour cet appel d’offres, avec un avantage pour ces dernières selon les traders français.
Les zones portuaires hexagonales se sont montrées très actives ces derniers jours avec des embarquements de blé pour l’Algérie et, fait plus rare, pour la Chine. L’orge n’est pas en reste avec des chargements vers l’Arabie saoudite ou la Tunisie. Sur le marché intérieur les échanges étaient surtout concentrés en blé tendre, l’orge restant trop cher pour s’imposer dans les formules d’aliments du bétail au-delà des minima techniques.
Du côté des fondamentaux, le Conseil international des céréales (CIC) a estimé, pour la campagne 2018-2019, la production de blé mondiale à 729 Mt (stable par rapport à octobre), la consommation à 739 Mt (-1 Mt) et le stock final inchangé à 262 Mt. De plus, les Bourses de Rosario et de Bueno Aires prévoient une récolte de blé argentine autour de 19 Mt tandis que le gouvernement l’annonce à 19,7 Mt. Enfin, on notera les inquiétudes concernant la zone mer Noire avec l’interception par la Russie de navires ukrainiens dans le détroit de Kertch, reliant la mer Noire à la mer d’Azov, et par lequel passent des bateaux chargés de céréales. L’Ukraine a décrété le couvre-feu sur son territoire, et le marché redoute d’éventuelles répercussions sur le trafic de grains.
Prix du maïs stables
En maïs, les cours ont peu évolué, toujours plombés par le manque de compétitivité des grains français sur le marché européen. Le CIC a estimé la récolte, les besoins et volumes de fin de campagne respectivement à 1,073 milliard de tonnes (-1 Mt), 1,112 milliard de tonnes (inchangé) et 266 millions de tonnes (inchangé).