Valorisation
La Cavac mise sur la polyvalence et les filières qualité
Positionnée sur un petit territoire, la coopérative vendéenne est présente sur de multiples activités. Elle s’est développée précocement sur le bio qui pèse désormais plus de 12 % de son activité.
Le groupe coopératif vendéen Cavac a connu un exercice 2020-2021 plutôt stable malgré la faible récolte céréalière, dépassant à nouveau le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Sa diversité de métiers et son modèle polyculture élevage dominant le préservent des à-coups brutaux. « La polyvalence reste un facteur de résilience quand elle est bien appréhendée », souligne le directeur général de la coopérative, Jacques Bourgeais.
Pour créer de la valeur ajoutée, la Cavac « s’est impliquée très tôt dans les filières qualité, en production végétale surtout. On en a fait une marque de fabrique », explique le dirigeant. Elle a démarré avant d’autres l’agriculture biologique, sa production bio atteignant aujourd’hui, en chiffre d’affaires, les 12-13 %, diversifiée en céréales, légumes secs, porc, œufs… Pas inquiets par la « phase de consolidation » actuelle du marché bio, Jacques Bourgeais et la Cavac accompagnent les agriculteurs sur la diversification des productions et des circuits, comme la vente directe avec le site Produit ici. La recherche de revenus complémentaires est valorisée.
Un pôle agroalimentaire dynamique
Illustration avec le groupe d’agriculteurs devenus apiculteurs avec le soutien de la Cavac, qui a créé avec eux la marque Nectar des champs. Ou encore la culture de chanvre et de lin pour la production d’isolants biosourcés. « Activer tous les leviers est source de valeur ajoutée », estime le directeur général. La coopérative a, au fil des années et au gré d’opportunités en cohérence avec ses filières sur son territoire, développé un pôle agroalimentaire dynamique.
Activer tous les leviers est source de valeur ajoutée
Sur l’aval, comme sur l’amont, la proximité entre les acteurs, tous situés sur un département et demi, constitue un autre signe distinctif de la Cavac. Qui a dégagé sur le dernier exercice un résultat net de 10 millions d’euros, auxquels s’ajoutent les 2 millions versés sur un fonds de dotation destiné à aider les jeunes éleveurs à s’installer. « L’installation des jeunes et la transmission des fermes sont deux enjeux majeurs sur nos territoires », conclut Jacques Bourgeais.