Céréales
La canicule en Europe dope les cours des grains
Après avoir affiché un retrait, les prix du blé et de l’orge ont profité de l’annonce d’une vague de chaleur, progressant dans le sillage d’Euronext. La progression est toutefois limitée par la reprise de l’euro face au dollar.
Après avoir affiché un retrait, les prix du blé et de l’orge ont profité de l’annonce d’une vague de chaleur, progressant dans le sillage d’Euronext. La progression est toutefois limitée par la reprise de l’euro face au dollar.
Période du 18 au 25 juin. Après les pluies aux États-Unis, c’est l’arrivée de températures très élevées sur l’ensemble du territoire français qui tire les cours des céréales à paille vers le haut. La vague de chaleur, prévue sur plusieurs jours, a fait naître de nouvelles craintes pour la récolte hexagonale avec un risque d’échaudage et de moindre remplissage des grains. Les retombées de la canicule restent très incertaines à ce stade de culture. « Si la canicule dure quatre ou cinq jours, nous pensons qu’il n’y aura pas d’effet » majeur sur les rendements, a expliqué François Jacques, secrétaire général de l’institut technique Arvalis, dans un entretien à l’AFP. Il ne faut pas écarter une « interférence sur le remplissage des grains » et une « petite conséquence sur le rendement », mais « la plante peut attendre » quelques jours. En revanche, le taux de protéine pourrait être « plutôt bon », selon l’expert.
Ainsi, les prix du blé tendre ont progressé, dans le sillage du contrat blé d’Euronext, et avec eux les prix de l’orge fourragère. Le maïs affichait également une hausse. Selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, les conditions de culture sont bonnes à très bonnes pour 80 % des parcelles de blé tendre (80 % la semaine dernière), 70 % en blé dur (70 %) et 75 % en orges d’hiver (74 %). En orges de printemps, ce chiffre s’élève à 87 % (87 %) et à 81 % en maïs (82 %). Le prochain bulletin, qui tiendra compte de la canicule, sera très surveillé.
La progression des cours a toutefois été limitée par la reprise de l’euro face au dollar, peu favorable à la compétitivité des productions européennes sur le marché mondial. Sur le marché mondial, les achats respectifs de l’Égypte pour 290 000 t de blé russe et roumain, et de l’Arabie saoudite pour 900 000 t d’orge fourragère. Au 24 juin, selon la Commission européenne, l’UE a exporté 20,04 Mt de blé tendre (20,80 Mt l’an passé à même époque), 4,30 Mt d’orge fourragère (5,62 Mt) et 2,87 Mt de maïs (1,57 Mt). Elle a importé 23,25 Mt de maïs contre 17,34 Mt l’an dernier.
Garder un œil sur la zone mer Noire
Une attention particulière sera apportée du côté de la zone mer Noire cette semaine où les travaux de récolte ont débuté. À noter que la société Ikar a corrigé la production russe de blé à 80 Mt, en retrait de 0,5 Mt compte tenu de la sécheresse observée dans cette zone. En Ukraine, les autorités ont annoncé le 21 juin une récolte d’orge d’hiver avancée à 14,8 %, soit 474 300 t récoltées (rendement de 3,18 t/ha). Les travaux démarrent en blé avec 0,5 % des surfaces ramassées (93 800 t).