Jeu offensif pour le spécialiste du café Lavazza

> Serge Merlet, directeur général de Lavazza France.
Partenaire officiel des quatre tournois du Grand Chelem de tennis depuis l'année dernière, Lavazza a fait part de ses ambitions sur le marché français pour les trois années à venir, à l'occasion du tournoi de Roland Garros. La filiale française de l'entreprise familiale italienne espère devenir la marque leader sur le marché des cafés, hôtels et restaurants (CHR) d'ici à 2018. « Un objectif ambitieux mais réaliste », commente Serge Merlet, directeur général de Lavazza France. Sur un marché très atomisé, dominé par des torréfacteurs régionaux, la société détient
11 % de parts de marché volume, derrière son principal concurrent, les cafés Richard. Lavazza France, qui emploie deux cent six salariés, réalise un chiffre d'affaires annuel de 151 millions d'euros. Pour mener à bien son objectif, elle mise sur une croissance externe et organique. Elle a déjà racheté six torréfac-teurs français depuis quinze ans, dont les cafés Brasilia, basés à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en novembre dernier. « Nous espérons atteindre trois mille points de vente supplémentaires d'ici à 2018 », précise Serge Merlet, en plus des dix-neuf mille établissements qu'elle fournit déjà.
Bien implanté dans les bars et brasseries, où la société réalise plus de 60 % de ses activités, Lavazza France ambitionne aussi de conquérir de nouveaux segments, comme l'hôtellerie et la haute gastronomie. « Nous avons noué un partenariat avec trois chefs étoilés, Richard Toix, Denny Imbroisi et Simone Zanoni », indique le directeur général. Du côté des innovations, l'entreprise vient de sortir un nouveau concept, une machine compacte intégrant café en grains et dosettes, pour le circuit des cafés, hôtels et restaurants.