Jean-Baptiste Moreau
Il a passé la semaine dernière à arpenter les allées du Salon de l’agriculture. Jean-Baptiste Moreau, 41 ans, nommé rapporteur pour la loi sur l’équilibre des relations commerciales dans l’agroalimentaire par la commission des Affaires économiques, est éleveur dans la Creuse. « Je suis sélectionneur de limousines sur une exploitation de 180 hectares, avec un salarié », précise-t-il. Ingénieur agronome, il a été élu en 2012 à l’unanimité à la présidence de la coopérative Celmar qui regroupe 800 éleveurs, avec 45 000 vaches. « J’ai mené de gros chantiers de restructuration pour redresser nos activités, notamment dans une filiale aux Pays-Bas. J’ai aussi repris l’abattoir de Montmorillon qui était une société d’économie mixte en dépôt de bilan », explique-t-il sur son site Internet. Une responsabilité dont il se décharge en juin 2017 après avoir été élu député LREM de la Creuse. Ses qualités pour assumer cette fonction politique : « mon parcours professionnel diversifié m’a souvent donné l’occasion de gérer des situations nouvelles et difficiles. Travailleur, j’apprends vite et je sais m’adapter », se définit-il. Et le jeune creusois ne s’en laisse pas compter. « Je ne suis pas un poulet de trois semaines. Je comprends bien le jeu de nos collègues républicains, qui veulent se présenter en chantre de la ruralité et de l’agriculture et nous présenter comme des députés urbains, start-upper, déconnectés des réalités du terrain », avait-il déclaré en octobre dernier lors de la présentation des propositions LR pour « restaurer la compétitivité de l’agriculture française ».