Aller au contenu principal

Initiatives pour accompagner la restauration collective

Les nouvelles attentes de la restauration collective au menu d'une table ronde organisée par l'agence de développement du Val-de-Marne le 24 novembre 2016.
© DR

Organiser un concours de cuisine, proposer un logiciel de personnalisation des repas, limiter le gaspillage alimentaire… L’agence de développement du Val-de-Marne mettait en lumière le 24 novembre dernier des actions pour aider la restauration collective à répondre à ses nouveaux défis.

Comment innover et se développer sur de nouveaux marchés en restauration collective ? C’est la question posée par l’agence de développement du Val-de-Marne lors d’une conférence organisée dans les locaux d’AgroParisTech, le 24 novembre dernier. « Il est important d’avoir en tête que nous évoluons dans un contexte économique serré avec des budgets de plus en plus bas, de l’ordre de 3 à 4,50 euros par jour par convive pour couvrir l’ensemble de ses repas », déplore Aline Victor, responsable offre alimentaire et nutrition chez Restalliance, présentée comme la première société de restauration et de services hôteliers exclusivement spécialisée dans le secteur de la santé.

Autre contrainte relevée par les différents intervenants, le manque de cuisiniers en restauration collective. Malgré cela, les demandes des clients s’accentuent, sur la qualité des repas mais aussi sur des démarches durables, autour des circuits courts, du bio et du local. « Ils expriment aussi des attentes de services à la carte », témoigne Aline Victor, alors que les régimes spécialisés tendent à se multiplier, compliquant d’autant le travail des cuisiniers. Sans oublier la réduction de l’espace dédié aux cuisines dans les établissements de soin, qui poussent les cuisiniers à avoir davantage recours aux produits agroalimentaires et à faire de l’assemblage.

Valoriser le métier de cuisinier

Dans ce contexte de diminution budgétaire, de manque de cuisiniers et de demande de personnalisation des repas, l’agence de développement du Val-de-Marne a mis en lumière plusieurs initiatives dédiées à la restauration collective. Le Groupe SOS a par exemple lancé l’an dernier en partenariat avec la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (Fehap), un concours pour les cuisiniers en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Cent cinquante cuisiniers ont participé à cette première édition, en association avec vingt-cinq lycées hôteliers. « Ce sont plus de 11 000 résidents d’Ehpad qui ont été associés à ce concours », indique David Giffard, directeur des projets du Groupe SOS. « Cela a créé une certaine émulation auprès des cuisiniers, qui peuvent parfois se sentir isolés », ajoute-t-il.

Pour accompagner les collectivités dans la personnalisation des repas servis aux convives, PROsMETs a présenté son système expert permettant d’élaborer des repas gustatifs et équilibrés, en tenant compte des spécificités de chaque personne, comme ses pathologies, ses allergies ou si elle est végétarienne par exemple. La start-up devrait prochainement réaliser une campagne de financement participatif pour accompagner le développement de son logiciel.

Enfin, Jean Moreau, cofondateur de Phénix, qui aide les distributeurs et les entreprises agroalimentaires à gérer leurs invendus, a fait savoir que l’entreprise était prête à travailler avec la restauration collective, responsable d’environ 8 % du gaspillage alimentaire.

Une nouvelle cuisine centrale pour la RATP

Pour améliorer son offre de restauration et moderniser son outil de production, la RATP est en train de construire une nouvelle cuisine centrale sur son site de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne). D’une surface de 1 500 m2, elle devrait disposer de sa propre boulangerie pour fabriquer en interne son pain. « Nous voulons aussi développer davantage l’offre snacking », déclare Bruno Berthier, directeur des restaurants de la RATP. Le groupe teste par exemple depuis un an un concept de mini-espace de restauration, intitulé « le quai des saveurs ». La RATP compte vingt-sept restaurants en Île-de-France, qui servent plus de 1,3 million de repas par an aux agents. L’unité de production centrale approvisionne dix-sept de ces restaurants.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio