Influenza : « l'abattage préventif est privilégié »

Dominique Chabanet, directeur de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations du Gers.
Les Marchés Hebdo : Combien de foyers d'influenza aviaire fortement pathogène et faiblement pathogène ont-ils été traités dans le Gers ?
Dominique Chabanet : Nous avons eu à ce jour (le 30 décembre, ndlr) dix cas d'influenza fortement pathogène de souches différentes et un cas d'influenza faiblement pathogène. Je précise que seules les volailles sont concernées par cette problématique. Ce sont les souches fortement pathogènes qui nous préoccupent le plus.
LMH : L'abattage préventif concerne-t-il nécessairement toutes les espèces ?
D. C. : Sur certaines espèces, comme les pintades et les dindes, l'influenza hautement pathogène est foudroyante. Dans un élevage de pintades, il y en avait déjà 50 % au diagnostic. Au contraire, les palmipèdes sont plutôt porteurs sains. L'abattage préventif empêche qu'ils n'entrent en contact avec des poulets ou d'autres volailles.
LMH : Si les cas de souche faiblement pathogène se multiplient, quelles mesures seront prises ?
D. C. : On ne souhaite pas qu'une influenza faiblement pathogène se transmette ailleurs. Les mesures seront prises au cas par cas. Prenons des volailles proches de leur âge d'abattage. Il suffit de les confiner en attendant l'abattage dans l'abattoir le plus proche. Dans les autres cas, l'abattage préventif est privilégié.