Inflation : que cache la baisse des achats alimentaires des Français ?
Sur les dix-huit derniers mois, les achats alimentaires des Français ont baissé de 11,4 % en volume, une chute sans précédent depuis que l’Insee a commencé à compiler les données alimentaires en 1980.
Sur les dix-huit derniers mois, les achats alimentaires des Français ont baissé de 11,4 % en volume, une chute sans précédent depuis que l’Insee a commencé à compiler les données alimentaires en 1980.

Les prix alimentaires affichent une hausse de 18,4 % sur les 18 derniers mois, selon l’Insee, entraînant une modification des achats alimentaires des Français. Sur la même période, les dépenses des ménages sont aussi en hausse, mais de seulement 4,2 %. Entre le dernier trimestre 2021 et mi-2023, les Français ont ainsi réduit leurs achats alimentaires en volume de 11,4 %, un recul jamais enregistré par l’Insee depuis 1980, date à laquelle l’institut a commencé à compiler ces données.
Ce niveau d'inflation a entraîné de nombreux consommateurs à réorienter leurs achats vers des produits moins chers : passage de produits labellisés à des produits conventionnels, de produits conventionnels aux premiers prix ou marques de distributeurs. Certains ont délaissé les enseignes qu’ils fréquentaient pour se diriger vers une autre moins onéreuse. Les classes moyennes seraient celles les plus touchées par cette vague d’inflation car les foyers qui la constituent ont été obligées de changer leurs habitudes de consommation. Les consommateurs français font plus souvent leurs courses au jour le jour, dans des magasins de proximité afin de limiter leurs déplacements en voiture, délaissant ainsi les plus gros caddies hebdomadaires. Pour 2023, certaines prédictions estiment que l'inflation va se tasser, mais tout reste dépendant du niveau des prix des énergies.