Inflation : Michel-Edouard Leclerc demande une commission d'enquête parlementaire
Interviewé le 30 juin sur BFM TV et RMC, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a estimé que "la moitié des hausses de prix" demandées par les industriels de l'agroalimentaire "ne sont pas transparentes et suspectes", alors que les renégociations alimentaires patinent.
L'inflation c’est comme un impôt prélevé sur les consommateurs. Les finances publiques vont aussi être impactées. Cela justifie, me semble-t-il, qu'on fasse la part entre hausse réelle de coûts, et inflation spéculative ! https://t.co/JRE89Ztz79
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) July 1, 2022
Il a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire afin que les députés se penchent sur le sujet. "J'aimerais bien que les députés (...) ouvrent une commission d'enquête sur les origines de l'inflation, sur ce qui se passe sur le front des prix depuis les transports jusqu'aux consommateurs", a-t-il expliqué, jugeant que "beaucoup des hausses demandées sont des hausses d'anticipation, voire de
spéculation".
Les grandes entreprises pointées du doigt
Pour Michel-Edouard Leclerc, les renégociations autour de l'inflation des coûts de production ont "donné la prime à la surenchère", stigmatisant particulièrement les grands groupes. "Quand un fournisseur arrive avec ses factures, on lui demande la transparence. Je comprends que les petites entreprises (soient fortement affectées par) le prix du verre, de l'aluminium", a-t-il assuré.
"Pour les plus petits que nous, on a du discernement et on (accepte) leurs hausses" de prix. Il s'interroge, en revanche, de l'opportunité des grandes entreprises internationales qui arrivent avec "des factures de transport en augmentation de 15, 20, 30%, notamment les prix des containers qui ont augmenté de 30%". Ce, alors que "les sociétés de transport sortent des bénéfices par milliards l'année dernière",
a-t-il dit.
Il donne également l'exemple des "fabricants de produits à base de chocolat ou de cacao qui invoquent l'Ukraine pour une augmentation de 15% de tarif sur les barres chocolatées ou la confiserie...", a-t-il ajouté, appelant les parlementaires à "demander un peu à tout le monde de justifier sa part de hausse".