Inflation : l’EBE agroalimentaire s’améliore mais des disparités sectorielles persistent
Le second rapport de l’Inspection générale des finances, rendu public le 6 mars, fait une mise à jour sur la hausse des prix des produits alimentaires et ses conséquences pour les différents maillons de la chaîne alimentaire. Si l’excédent brut d’exploitation s’améliore, des disparités sectorielles persistent.
Le second rapport de l’Inspection générale des finances, rendu public le 6 mars, fait une mise à jour sur la hausse des prix des produits alimentaires et ses conséquences pour les différents maillons de la chaîne alimentaire. Si l’excédent brut d’exploitation s’améliore, des disparités sectorielles persistent.
Après son premier rapport de novembre 2022 mettant en exergue une baisse de 16% de l’Excédent brut d’exploitation des industries de l’agroalimentaire (EBE), l’Inspection générale des finances (IGF) vient de mettre à jour certains des constats établis alors.
Il en ressort qu’au second semestre 2022, l’EBE a rebondi de 50% dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, « effaçant ainsi les pertes par rapport à 2019 ». Dans l’agriculture, il se situe désormais à 27% au-dessus de son niveau de 2019 et celui du commerce progresse de 9% rapport à 2019. « Son taux de marge serait 0,7 point au-dessus de son niveau d’avant crise (moyenne 2017-2019) », indique la note de l’IGF.
La forte volatilité de l’EBE ne présage pas de 2023
Les derniers chiffres de l’Insee publiés pour le quatrième trimestre 2022 montrent en effet une évolution de l’EBE des industries agroalimentaires. Au global sur l’année 2022, l’EBE agroalimentaire atteint 18,973 milliards d’euros en 2022 contre 18,713 milliards d’euros en 2019, comparaison prise pour éviter les effets de la crise sanitaire.
L’IGF émet quelques bémols sur ces chiffres. D’une part, « la forte de volatilité de l’EBE en 2022, en raison, notamment, du calendrier des négociations commerciales, ne permet pas d’anticiper son évolution en 2023 », et d’autre part, « ces résultats agrégés masquent des disparités infra-sectorielles et ne permettent pas de conclure quant à l’existence de marges en forte hausse sur certains produits ».
Les marges n’augmentent pas dans l’agroalimentaire
Pour autant, elle explique que le maillon industriel « ne contribue plus à absorber les hausses de prix au second semestre 2022 », sans pour autant avoir augmenté sa marge en 2022. Les prix de vente de l’agroalimentaire ont progressé de 17,5% entre 2019 et 2022, contre 12,4% observé mi-2022, ce qui « s’explique à 85% par la hausse du prix des intrants ».