Importations ukrainiennes : Strasbourg donne de l’espoir aux filières céréales, miel, sucre, œufs et volailles
Les eurodéputés ont amendé la proposition de la Commission européenne concernant la prolongation jusqu’en juin 2025 des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine, pour prendre en compte le cas des céréales et faire évoluer les clauses de sauvegardes.
Les eurodéputés ont amendé la proposition de la Commission européenne concernant la prolongation jusqu’en juin 2025 des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine, pour prendre en compte le cas des céréales et faire évoluer les clauses de sauvegardes.
La Commission européenne a adopté la prolongation jusqu’en juin 2025 des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine le 7 mars dernier, au grand dam des filières agricoles.
Céréales et miel, des produits sensibles aux importations ukrainiennes
Mais les eurodéputés ont finalement adopté, hier à Strasbourg, un amendement qui propose d’inclure les céréales (blé, orge, avoine, maïs) et le miel aux produits sensibles qui disposent d’un système de frein d’urgence, qui permet de rétablir les droits de douanes au-delà d’un seuil d’importation.
Des seuils d’importation revus à la baisse
Autre mesure adoptée, celle d’inclure l’année 2021 dans le calcul de la période dé référence, en plus de 2022 et 2023. Un compromis pour les filières volailles et œufs qui demandaient que les périodes de référence soient calculés sur les volumes d’avant la guerre, soit 90 000 tonnes de volailles, contre 200 000 tonnes sur les périodes 2022/2023. Pour rappel, l’UE a acheté 7 fois plus d’œufs ukrainiens en 2023 qu’en 2021.
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L’interprofession française rappelait d’ailleurs dans un communiqué que « la suppression des droits de douane jusqu’au seuil de 200 000 tec revient à offrir à un seul et même groupe volailler industriel, coté en bourse à Londres et dont le siège est basé à Chypre, l’opportunité de continuer à inonder le marché européen et à développer son activité dans un pays en guerre, au détriment de la production locale française et européenne ».
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Dans l’attente de la conclusion d’un accord
A présent, des négociations interinstitutionnelles devraient s’engager très rapidement avec le Conseil de l’UE (potentiellement dès jeudi) afin de parvenir à un accord. Ce résultat devrait satisfaire les organisations et coopératives agricoles de l'UE (Copa-Cogeca) qui ont manifesté devant l'hémicycle le 12 mars pour l'inclusion de ces secteurs et la modification de la période de référence.
Avec Agra