Céréales
Hausse du blé tendre : la demande mondiale se manifeste
L’Égypte s’est procuré un bateau de blé tendre français lors de la semaine 39, et le Maroc rouvre les portes aux importations de blés le 1er octobre. Résultats : les prix ont grimpé sur Euronext et les marchés physiques français.
L’Égypte s’est procuré un bateau de blé tendre français lors de la semaine 39, et le Maroc rouvre les portes aux importations de blés le 1er octobre. Résultats : les prix ont grimpé sur Euronext et les marchés physiques français.
Période du 24 septembre au 1er octobre. Les prix du blé tendre ont gagné du terrain entre les sessions du 23 et du 30 septembre sur Euronext et les marchés physiques français, conséquence d’un rebond de l’intérêt des acheteurs internationaux. La compétitivité française s’est à nouveau illustrée par l’achat égyptien du 25 septembre, de 60 000 tonnes à 193,75 $/t Fob (chargement fin octobre-début novembre). Toutefois, les Russes restent bien présents, ayant raflé le reste de l’appel d’offres, soit 240 000 tonnes. Le cours au départ de la Russie est supérieur à celui au départ de l’Hexagone de 3 à 4 $/t, mais le fret est à l’avantage du premier : le prix est proposé à 15 $/t pour la Russie, contre 21 $/t pour la France.
La Jordanie a acquis, de son côté, 60 000 tonnes de qualité hard, à 221 $/t Caf (chargement décembre), pendant que l’Éthiopie en recherche 200 000 tonnes. Le Maroc fait passer au 1er octobre ses taxes sur les importations de blé tendre de 135 % à 35 %, et a relancé un appel d’offres pour 576 000 tonnes de blé tendre (livraison au 31 janvier). Les Français espèrent, grâce au Maroc, se rattraper sur la déception algérienne, qui n’a pas passé de commandes sur le mois d’octobre. L’activité portuaire s’est quelque peu redynamisée au niveau français, malgré l’incendie sur l’usine Lubrizol, qui a incité Sénalia à stopper temporairement ses activités d’exportations de céréales le 26 septembre. Les vendeurs ne sont pas toujours présents, tout comme les fabricants d’aliments. Les meuniers questionnent, sans forcément passer commande.
Les Belges achètent du maïs français
En maïs, les cours ont connu une légère progression, par sympathie avec le blé tendre. Néanmoins, la hausse a été moins marquée, l’origine française étant actuellement peu attractive sur la scène internationale. De plus, l’offre est disponible au niveau mondial. Le CIC annonce une hausse des stocks mondiaux de 2 millions de tonnes (Mt) entre août et septembre, à 286 Mt. L’activité se redynamiserait quelque peu, avec notamment le retour d’acheteurs (fabricants d’aliments) belges pour des marchandises hexagonales. On rapporte également des achats de la nutrition animale espagnole et française. Attention, la concurrence de l’Ukraine et de l’Amérique latine reste rude. En orges, les échanges se font plus discrets, que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur. Le produit est jugé peu attractif en formulation actuellement. Signalons toutefois l’achat saoudien pour 1,02 Mt le 27 septembre, incluant des origines françaises, à 209,95 $/t Caf livraison novembre 2019-février 2020.