Hausse des exportations européennes
Dans un contexte de hausse de la production, et malgré des prix peu attractifs, le poulet européen tire son épingle du jeu sur la scène internationale.
À 173,44 euros les 100 kg équivalent carcasse en semaine 43, selon Bruxelles, le prix moyen du poulet dans l’Union européenne (UE) peine à se ressaisir, restant 1 % sous son niveau du mois précédent et 5,9 % sous celui d’il y a un an. Malgré cela, l’UE reste peu compétitive sur la scène internationale face au Brésil et aux États-Unis, où les cours s’installent respectivement autour de 120,88 et 131,98 euros les 100 kg. Un écart de prix qui ne semble pas trop pénaliser l’UE à l’export. Sur les huit premiers mois de l’année, les expéditions communautaires ont atteint un peu plus de 1,039 million de tonnes, soit +9,3 % en un an. Une croissance qui concerne la plupart des débouchés, et en particulier l’Afrique du Sud, les Philippines, Hong Kong, l’Ukraine et le Ghana. Seuls les échanges avec le Bénin (-20 %) et l’Arabie saoudite (-12 %) sont en perte de vitesse.
La Pologne soutient la production
À cette demande extracommunautaire restant soutenue fait face une production qui se développe. Selon Bruxelles, un peu moins de 11,55 millions de tonnes de poulets devraient être produites cette année, soit 2,2 % de plus qu’en 2015. Une croissance à relier au développement des volumes polonais (+3 %), britanniques (+3,8 %) et espagnols dans une moindre mesure (+0,2 %). L’heure est en revanche au repli en Allemagne (-1,9 %) et en France (-2,2 %). Recul que tendent à confirmer les données Agreste, selon lesquelles les abattages de poulets dans l’Hexagone ont reculé de 2 % sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2015, à près de 772 422 tonnes.