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Grippe aviaire : l’Australie a perdu 7 % de ses poules pondeuses

La production d’œufs est plombée par la grippe aviaire en Australie. Le pays n'est pas touché par le même variant que celui qui a circulé en Europe. Point sur le marché et les prix de l’œuf français au 5 juillet. 

panneau inidiquant un foyer de grippe aviaire
La grippe aviaire frappe fortement les producteurs d'oeufs en Australie
© Departement of energy, environnement and climate action

Près de 2 millions de poules pondeuses ont été euthanasiées en Australie cette année, des suites des foyers de grippe aviaire qui ont surgi dans les états de Victoria, de Nouvelle-Galles-du-Sud et autour de Canberra, en grande majorité dans des élevages plein-air. Ce qui correspond à 7 % du cheptel australien. L’Australie applique des règles de biosécurité similaires à la France face à la grippe aviaire.

Quels variants du virus de la grippe aviaire en Australie ?

 A noter que l’Australie n’est pas touchée par le même virus que le reste du monde, mais par les variants H7N3, H7N8 et H7N9. Une telle convergence de virus pourrait être due au phénomène météo La Nina, selon la presse locale. Les scientifiques craignent l’arrivée du virus H5N1 et, par croisement, l’émergence d’un nouveau variant. Pour les éleveurs, la facture est salée puisque l’indemnité versée à l’euthanasie ne suffit pas à racheter les poules et que l’Australie avait déjà souffert de la grippe aviaire en 2021. 

Tensions sur les approvisionnements

Conséquence, des ruptures d’approvisionnement, des quotas en magasin et Mc Donald’s qui restreint le service de son petit déjeuner. Ce sont les œufs plein-air les plus touchés, et Mc Donald’s est passé entièrement au plein-air. Plusieurs chaînes de magasin, en avance sur leur objectif de supprimer entièrement la cage d’ici 2025 sont concernées. L’an dernier, le gouvernement australien s’est engagé à interdire d’ici 2036 l’élevage de poules pondeuses en cage, au grand dam de la filière qui préférerait un horizon à 2046, certains emprunts étant sur 30 ans. 30 % des œufs commercialisés dans la GMS étaient encore de code 3 en 2023 selon les chiffres du ministère.

Marché français de l’œuf calibré au 5 juillet

Si sur Rungis les commandes ne semblent toujours pas à la hauteur pour les opérateurs, la semaine semblait tout de même un peu plus active que la précédente. La lourdeur reste de mise en M mais un peu moins prononcée. Du côté de l’œuf tout-venant, on nous signale l’arrivée de la demande des zones côtières avec le début des vacances, avec des manques en cage mais surtout en sol et plein-air. 

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