Concurrence déloyale
Fruits : l’Espagne veut la révision de l’accord UE-Maroc
Les producteurs andalous dénoncent une concurrence déloyale de certains fruits marocains et appellent leur ministère à mettre la pression sur Bruxelles.
Les producteurs andalous dénoncent une concurrence déloyale de certains fruits marocains et appellent leur ministère à mettre la pression sur Bruxelles.
L’Union des petits agriculteurs et éleveurs (UPA) d’Andalousie a demandé ce 2 juillet au ministère de l’Agriculture espagnol de faire pression sur Bruxelles pour revoir les accords commerciaux entre l’UE et certains de ses partenaires tels que le Maroc.
L’association demande une réduction significative des importations de fruits en provenance de pays tiers, l’application du principe de préférence communautaire et la révision des quotas d’importation. « Les importations en provenance de pays comme le Maroc, la Tunisie et la Turquie génèrent des pertes lourdes » pour les agriculteurs andalous, avertit Francisco Moscoso, secrétaire général adjoint à l’agriculture de l’UPA.
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L’association est préoccupée quant à l’état du marché de la tomate, de la pastèque et généralement des fruits d’été. La situation « affecte négativement les prix et les superficies cultivées en Andalousie et conduit à une concurrence déloyale. Si rien n’est fait, les petites et moyennes exploitations agricoles familiales d’Andalousie vont disparaître », estime Francisco Moscoso.
Les douanes espagnoles rapportent des importations de fruits marocains en hausse de 26 % en volume au cours des cinq dernières années. Les volumes de pastèques marocaines importées sont quant à elles en hausse de 132 %.