Fortes tensions sur les prix des œufs alternatifs
L’évolution des prix des œufs français, au 24 octobre 2024, expliquée par Les Marchés qui publie trois fois par semaine la TNO (Tendance Nationale Officieuse).
L’évolution des prix des œufs français, au 24 octobre 2024, expliquée par Les Marchés qui publie trois fois par semaine la TNO (Tendance Nationale Officieuse).
Œuf de table : Sur le marché de l’œuf tout-venant pour le conditionnement, les opérateurs rapportent des difficultés à répondre à la demande en sol, en plein-air et de manière encore plus prononcée en bio. Les œufs manquent et les complexités logistiques liées au sixième foyer en Bretagne depuis le 13 août n’aident pas. Plusieurs opérateurs tentent de convaincre leurs clients de passer du code 2 au code 3, un peu plus disponible, la transition de la demande étant trop rapide par rapport à celle de l’offre. Les prix grimpent.
En œufs calibrés, les opérateurs qui travaillent spécifiquement sur des œufs de cage avec les grossistes constatent l’accalmie de la demande à Rungis en cette fin de mois et période de vacances scolaires. De quoi le mener à reconduire les prix. Pour autant, d’autres, à la recherche d’œufs, s’adaptent à de nouvelles hausses de tarifs, d’autant plus que la France est moins chère que l’origine UE.
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Industrie : Les échanges rapportés aux Marchés ont été extrêmement restreints cette semaine. En effet, plusieurs industriels ont préféré rupturer ou ne pas prendre de nouvelles commandes plutôt que devoir acheter des œufs à des niveaux de prix difficiles à revaloriser derrière, le marché spot de l’ovoproduit étant encore à la traîne. Plusieurs insistent sur la nécessité de passer des hausses rapides sur les ovoproduits. La fourchette de prix pratiquée en France reste large, selon les relations acheteurs vendeurs et l’urgence des besoins. A noter que les importations se font sur des bases de prix supérieures, mais les industriels s’y résolvent faute de trouver de l’offre en France, notamment car les œufs sous laisser passer sanitaire à cause des salmonelles sont actuellement moins nombreux.